Julien Cabana.... Pendant que plusieurs intervenants du milieu de la chasse et de la pêche connaissent de nombreuses difficultés en raison de la baisse du marché américain, Sépaq Anticosti enregistre une augmentation de fréquentation.
« Nous allons terminer la saison de chasse 2010 avec une augmentation de la fréquentation de 12 %, explique le grand patron de la place, Dave Boulet. Ce qu’il y a de remarquable, c’est que cette augmentation est composée de chasseurs québécois qui reviennent à l’Île. Pour nous, c’est une fierté de voir que les produits que nous avons mis sur le marché attirent de nouveau les Québécois à qui appartient l’Île. »
Un séjour sur place permet de comprendre rapidement la qualité du produit offert et surtout les petits détails qui incitent les gens à revenir. Ainsi, au pavillon Sainte-Marie, les guides Rock Malouin et Patrick Verreault, de même que l’équipe de cuisine avec la chef Marcelle Dugas et la serveuse Myriam Dallaire, représentent exactement la nouvelle image Sépaq Anticosti.
Sur le territoire
Les petits détails se retrouvent aussi sur le territoire de chasse.
Par exemple, tous les sentiers de chasse ont été numérotés. Ces numéros correspondent à ceux que vous retrouvez sur la carte du territoire. Cela vous permet de savoir en tout temps où vous vous trouvez. « Pour aller plus loin dans ce domaine, nous travaillons à créer un programme qui permettra aux chasseurs qui possèdent un GPS de pouvoir télécharger leur carte de chasse directement dans leur appareil », explique Boulet.
L’identification simple et claire des sentiers permet aussi de ressentir un sentiment de sécurité. Les sentiers mènent souvent à de bons endroits de chasse. Pour aller encore plus loin, les responsables du secteur ont défriché la forêt de façon à ce que les lieux soient accessibles en quad. Finalement, vous ne vous sentez jamais vraiment loin ou isolé sur le territoire.
Aménagement spécial
À compter de l’an prochain, des travaux d’aménagement du territoire vont débuter, travaux qui profiteront autant aux chevreuils qu’aux chasseurs.
« Nous avons acheté un broyeur forestier, une machine qui fonctionne un peu comme un chasse-neige. Le broyeur coupe des arbres jusqu’à une trentaine de pieds le long des routes et les déchiquette en copeaux qu’il renvoie sur le sol. Cela a pour effet de rajeunir le peuplement forestier le long des routes et de favoriser la pousse de végétaux qui vont servir de nourriture au chevreuil. Pour le chasseur, cela signifie une meilleure visibilité et un accès amélioré au territoire.
Au fil des ans, la végétation a tellement poussé le long des routes qu’elle est devenue un problème dans bien des cas. Avec ces aménagements, nous allons donner plus au chasseur, tout en en faisant profiter le chevreuil qui recherche toujours de nouvelles sources de nourriture. »
Chose certaine, au fil des ans, Sépaq Anticosti a su développer de façon éclairée. Ses dirigeants ont aussi su s’adapter et offrir des forfaits qui répondent aux attentes des chasseurs québécois. L’augmentation enregistrée dans un marché en descente le prouve.