aménagement forestier pour le caribou

le coyote

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aménagement forestier pour le caribou

le coyote Sam 20 Fév 2010 - 10:28

Le caribou des bois du Canada

Le caribou des bois du Canada

aménagement forestier pour le caribou CaribouBull-on-Blue

Il y a au Canada 2,4 millions de caribous repartis en quatre
sous-espèces selon leur apparence, leur utilisation de l’habitat et
leur comportement.

Le caribou de la toundra, qui
compose environ la moitié de l’effectif total, se regroupe souvent en
grands troupeaux dans le Grand Nord, et effectue des migrations
saisonnières entre la toundra et la taïga. Le caribou des bois est
généralement présent en groupes plus petits dans la forêt boréale de
tout le pays, et dans les zones montagneuses de l’ouest du Canada.

Le caribou des bois est classé comme espèce en péril dans tout le
Canada, en grande partie à cause des pertes ou des fragmentations de
son habitat entraînées par les activités humaines. Le comité directeur
technique national sur le caribou boréal, composé de représentants de
tout le Canada, élabore en collaboration une stratégie nationale de
rétablissement du caribou.

Le caribou des bois du Canada

Le caribou des bois fréquente les grandes étendues de forêts de
conifères matures et surannées où on trouve beaucoup de lichens
terrestres et arboricoles (c.‑à‑d. poussant sur les arbres). Il préfère
les grandes zones de forêt contiguës, où les perturbations par l’homme
ou les véhicules sont minimes, voire nulles.

Parmi les
nombreux facteurs ayant mené au déclin du caribou, citons la perte
d’habitat découlant de la conversion de terres forestières à d’autres
usages tels que l’agriculture, la dégradation de l’habitat consécutive
à la récolte ou à d’autres perturbations, et la fragmentation du
paysage et de l’habitat due à la récolte et à la présence de routes, de
pipelines, de corridors de transport d’énergie ou d’autres
développements.

Les plans de rétablissement du caribou
actuellement élaborés dans tout le Canada définissent son habitat
essentiel et étayent des décisions liées à la planification de
l’utilisation des terres, à l’accès routier et à la gestion à long
terme de cet habitat. Les collectivités locales, les Premières Nations
et les industries des ressources sont activement impliquées dans la
mise en œuvre de ces mesures de rétablissement.

Parmi
les autres stratégies de rétablissement figurent de solides initiatives
de gérance locale destinées à maintenir l’habitat, et une planification
et une gestion de l’accès réduisant le nombre de routes et de sentiers.

Encadré : Le caribou des bois – population de la Gaspésie-Atlantique

La population de la Gaspésie–Atlantique, présente sur la péninsule de
Gaspésie au Québec, est classée en voie de disparition, ce qui signifie
qu’elle est en danger de disparition imminente de la planète ou du
pays. Aux termes de la législation du Québec, elle est classée
vulnérable depuis 2001.

Le parc provincial de la
Gaspésie a été créé en 1937 pour protéger les troupeaux en déclin. La
chasse est interdite dans le parc depuis les années 1930 et les
activités d’exploitation forestière ont pris fin en 1977; malgré cela ,
l’effectif est passé d’environ 500 à 1 000 individus dans les années
1950 à quelque 200 dans les années 1970.

La population
s’est stabilisée dans les années 1990, après qu’un plan national de
rétablissement ait fait intervenir des stratégies comme la limitation
du nombre de coyotes et la gestion des activités touristiques . En
1999, un plan spécial d’aménagement forestier a été mis en œuvre pour
la zone d’habitat située à l’extérieur des limites du parc.

Encadré : La protection des espèces en péril

Le régime national canadien de protection des espèces en péril inclut
la législation fédérale sur ces espèces, les programmes de gérance de
l’habitat et un réseau d’aires protégées constituant des exemples
représentatifs de la biodiversité. Environ huit pour cent des forêts du
Canada sont comprises dans des parcs et autres zones officiellement
protégées.

La Loi sur les espèces en péril
témoigne de l’engagement du gouvernement fédéral à empêcher la
disparition des espèces sauvages, d’aider le rétablissement des espèces
en péril et de gérer les espèces préoccupantes.

Des
Canadiens participent à la prise de décisions concernant l’aménagement,
la protection et l’utilisation de 93 pour cent des forêts du Canada qui
sont propriété publique. La planification intégrée de l’utilisation des
terres permet à des personnes représentant une large gamme de secteurs
et d’intérêts d’élaborer une vision commune pour l’utilisation de leurs
terres et ressources publiques.

L’exploitation des ressources et le caribou

Les pratiques de gestion des forêts prennent en compte les besoins
particuliers des différentes populations de caribou des bois de tout le
Canada. La plupart des compagnies forestières exploitant des zones
situées sur l’habitat du caribou ont mis en place une forme ou une
autre de gestion de l’accès destinée à limiter les effets de l’homme et
des prédateurs sur cette espèce.

Dans les régions
fréquentées par des populations de caribous, les plans de gestion des
terres et des ressources et les plans d’aménagement forestier
définissent les zones où la récolte est autorisée, ainsi que les
meilleures méthodes pour maintenir un habitat adéquat pour le caribou.

Les routes, surtout les routes permanentes toutes saisons, fragmentent
l’habitat du caribou, créent des obstacles directs et entraînent une
perte d’habitat par conversion des terres. Ces effets peuvent être
atténués grâce à des stratégies à long terme de gestion des routes qui
en réduisent le nombre et prennent en considération des éléments tels
que la densité, la limitation de l’accès routier et la désaffectation.

Les mesures de réduction des impacts

En 2005, la Forêt modèle du Manitoba a tenu un forum national sur le
caribou des bois, au cours duquel des experts et praticiens chevronnés
de l’écologie et de la gestion du caribou venus de tout le Canada ont
mis en commun leurs connaissances et leur expérience pour améliorer
leur compréhension du sujet et trouver des façons de surmonter les
défis.

Des activités de rétablissement du caribou sont en cours dans diverses instances au Canada, dont les suivantes :

En Alberta, les entreprises forestières pétrolières et gazières opérant
à l’intérieur de l’habitat de deux troupeaux majeurs de caribou
coordonnent la mise en valeur des ressources de manière à minimiser les
impacts de l’accès.

Puisque les faons nouveau-nés
représentent des proies faciles pour les prédateurs, des chercheurs du
Yukon ont découvert qu’ils pouvaient protéger un petit troupeau
confronté à de graves déclins dus à cette prédation en enfermant les
femelles gravides dans un enclos jusqu’à ce que les faons soient âgés
d’environ trois semaines.

En Colombie-Britannique,
certaines entreprises forestières exploitant des zones situées au cœur
de l’habitat du caribou de montagne utilisent un système de récolte
unique et ont recours à de longs câbles et au débardage par hélicoptère
pour opérer sur des pentes abruptes moins propices pour le caribou de
montagne. Le besoin de développer des routes est ainsi réduit.

En Ontario, la stratégie de rétablissement du caribou propose cinq
zones de rétablissement basées sur les différences dans sa répartition,
les conditions écologiques et les menaces, chacune étant assortie de
principes directeurs pour aider à l’élaboration de plans d’action.

Au Québec, les entreprises forestières préparent des plans
d’aménagement spéciaux prévoyant le maintien temporaire de grands blocs
de forêt et l’application de pratiques sylvicoles spéciales.

Le
gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a entrepris une étude de
surveillance détaillée destinée à déterminer la taille et la
localisation de la population de caribous des bois.