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Plan de gestion du cerf de Virginie: les recommandations des élus de l'Estrie30/11/2009 | Par Louis Turbide Alors que le Plan de gestion du cerf de Virginie 2010-2017 est pratiquement ficelé et que tous les chasseurs sont en attente des nouvelles modalités qui ont été décidées, il est intéressant de prendre connaissance des recommandations qui ont été déposées cet été par la Commission des ressources naturelles et du territoire (CRRNT) de l’Estrie. Étant donné que l’Estrie renferme sur son territoire les plus grandes populations de cerfs de Virginie au Québec, voyons donc ensemble ce que ces élus ont émis comme recommandations aux gestionnaires de la faune en ce qui a trait au territoire estrien. Ces recommandations auront-elles été considérées? C'est ce que nous sommes sur le point de savoir. Il est à noter que la CRRNT a été invitée par le MRNF à émettre des recommandations sur le Plan de gestion du cerf de Virginie (PGCV) 2010‐2017.
Avis et recommandations de la CRRNT de l’Estrie sur le Plan de gestion du cerf de Virginie 2010‐2017
Recommandations et suggestions de moyens
1. Acquérir rapidement de l’information et maintenir les dispositifs de recherche en
région
Les fonds dédiés à la gestion faunique (au MRNF, au MTQ, au MAPAQ ou ailleurs) devraient servir en priorité à l’acquisition de connaissances sur le cerf et ses impacts, afin :
D’évaluer les impacts réels de la déprédation forestière du cerf de Virginie sur la
régénération naturelle et artificielle.
De réaliser un nouvel inventaire de la population régionale du cerf de Virginie qui permettra l’identification en sous‐zones des endroits problématiques de très forte population.
2. Planifier les priorités d’actions dans les sous-zones de forte population et en réduire rapidement la densité
Le MRNF a déjà une bonne connaissance sur la délimitation de sous‐zones dans les zones 6 sud et 4. Un nouvel inventaire de la population devrait venir confirmer ces délimitations.
Moyens suggérés au MRNF :
À court terme :
Délivrer des permis SEG (scientifiques, éducatifs et de gestion) pour ces sous-zones;
Adapter les périodes de chasse selon des modalités basées sur la taille des populations exploitées. Dans le contexte estrien, la taille du cheptel est imposante et, selon le PGCV 2010‐2017, le MRNF souhaite la diminuer. Les périodes de chasse ne devraient donc pas diminuer, malgré l’augmentation du nombre de permis de chasse au cerf sans bois par tirage au sort (tel que proposé par le MRNF dans le PGCV 2010‐2017). Ces modalités ne doivent pas avoir d’effets irréversibles sur le maintien du cheptel à long terme, une fois la densité cible atteinte.
À moyen terme :
Délivrer les permis des tirages au sort de cerf sans bois spécifiquement pour ces sous‐zones, ou en émettre de nouveaux visant uniquement ces sous‐zones;
Permettre le double abattage dans ces sous‐zones, pour deux périodes de chasse différentes, mais avec au moins un cerf sans bois abattu (permis de chasse au cerf sans bois 1er abattage, comme en Montérégie);
Répartir équitablement entre les propriétaires fonciers des sous‐zones (40 %) et les chasseurs (40 %) les permis de chasse au cerf sans bois par tirage au sort et maintenir les autres modalités actuelles de répartition (10 % aux nouveaux initiés et 10 % aux personnes handicapées à mobilité réduite);
La section estrienne de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs du Québec émet par contre une réserve sur cette proposition, étant donnée la position nationale de leur organisme qui défend le statu quo de la répartition des permis de chasse pour les cerfs sans bois par tirage au sort (50 % aux chasseurs, 30 % aux propriétaires, 10 % aux nouveaux initiés à la chasse et 10 % aux personnes handicapées à mobilité réduite).
Fournir, aux municipalités et/ou aux conseillers forestiers et agricoles, des moyens de sensibiliser les propriétaires fonciers (inclus dans les sous‐zones) à l’importance du maintien de l’accessibilité de leurs boisés privés pour la chasse au cerf de Virginie afin de contribuer au contrôle du cheptel et des impacts négatifs engendrés par une trop grande population;
Fournir aux chasseurs bénéficiant d’un permis de chasse au cerf sans bois un bottin des coordonnées des propriétaires fonciers volontaires inclus dans ces sous‐zones;
Continuer le travail de sensibilisation entamé auprès des propriétaires fonciers concernant l’adaptation des pratiques actuelles au contexte de cohabitation avec le cerf de Virginie et maintenir les moyens actuels, ou en fournir de nouveaux, tout en assurant le dialogue entre les instances ministérielles régionales concernées (MAPAQ et MRNF);
Réviser, avec la CRRNT à mi‐plan du PGCV 2010‐2017, les moyens énoncés
précédemment.
3. De façon générale, pour les zones de chasse comprises en Estrie, la CRRNT
recommande au MRNF :
D’imposer des mesures de protection des jeunes mâles afin de viser une composition naturelle des populations, autant dans la structure d’âge que dans le rapport des sexes;
De maintenir le Programme d’aide à l’aménagement des ravages (PAAR), tout en le révisant par rapport à ses objectifs et à ses résultats actuels et par rapport à de nouveaux concepts, dont l’aménagement de territoires forestiers adjacents visant une meilleure répartition géographique du cheptel;
De travailler davantage à la promotion de la chasse comme activité récréative;
Miser sur la relève étant donné l’augmentation de l’âge moyen des chasseurs;
Maintenir la proportion de permis réservés aux chasseurs nouvellement certifiés dans l’attribution des permis de chasse au cerf sans bois par tirage au sort (10 %);
92,5 % des forêts de l’Estrie sont de tenure privée. De nombreux propriétaires de boisés limitent ou interdisent l’accès à leurs terres pour la chasse sportive. Cette situation a pour effet de contribuer à une augmentation localisée de la densité de cerfs en raison de la diminution de la pression de chasse, unique outil de gestion des populations qui est encore à la disposition des gestionnaires fauniques. Sensibiliser les propriétaires concernés à cette problématique particulière pourrait contribuer à augmenter la chasse et à réduire ainsi les conséquences actuelles (déprédation, accidents routiers, etc.).
La chasse étant le seul outil fiable dont disposent les gestionnaires fauniques, nous devons éviter de perdre ce moyen de contrôle des populations de cerfs de Virginie dans la région.
Mettre sur pied un week‐end jeunesse durant la période de chasse au cerf de Virginie pour l’initiation des jeunes à cette activité.
Ne pas diminuer les périodes de chasse afin de ne par affecter les retombées socioéconomiques de cette activité en région et afin de ne pas en réduire la popularité;
Sensibiliser la population sur le rôle que cette activité peut avoir sur la gestion méridionale actuelle du cerf de Virginie.
De rendre disponible rapidement des fonds afin d’agir dans le volet de l’acquisition de connaissances et d’intervenir dans le volet prioritaire des actions dans les sous‐zones plutôt que dans une structure d’accueil, actuelle ou nouvelle.
Avis et recommandations de la CRRNT de l’Estrie sur le Plan de gestion du cerf de Virginie 2010‐2017
Recommandations et suggestions de moyens
1. Acquérir rapidement de l’information et maintenir les dispositifs de recherche en
région
Les fonds dédiés à la gestion faunique (au MRNF, au MTQ, au MAPAQ ou ailleurs) devraient servir en priorité à l’acquisition de connaissances sur le cerf et ses impacts, afin :
D’évaluer les impacts réels de la déprédation forestière du cerf de Virginie sur la
régénération naturelle et artificielle.
De réaliser un nouvel inventaire de la population régionale du cerf de Virginie qui permettra l’identification en sous‐zones des endroits problématiques de très forte population.
2. Planifier les priorités d’actions dans les sous-zones de forte population et en réduire rapidement la densité
Le MRNF a déjà une bonne connaissance sur la délimitation de sous‐zones dans les zones 6 sud et 4. Un nouvel inventaire de la population devrait venir confirmer ces délimitations.
Moyens suggérés au MRNF :
À court terme :
Délivrer des permis SEG (scientifiques, éducatifs et de gestion) pour ces sous-zones;
Adapter les périodes de chasse selon des modalités basées sur la taille des populations exploitées. Dans le contexte estrien, la taille du cheptel est imposante et, selon le PGCV 2010‐2017, le MRNF souhaite la diminuer. Les périodes de chasse ne devraient donc pas diminuer, malgré l’augmentation du nombre de permis de chasse au cerf sans bois par tirage au sort (tel que proposé par le MRNF dans le PGCV 2010‐2017). Ces modalités ne doivent pas avoir d’effets irréversibles sur le maintien du cheptel à long terme, une fois la densité cible atteinte.
À moyen terme :
Délivrer les permis des tirages au sort de cerf sans bois spécifiquement pour ces sous‐zones, ou en émettre de nouveaux visant uniquement ces sous‐zones;
Permettre le double abattage dans ces sous‐zones, pour deux périodes de chasse différentes, mais avec au moins un cerf sans bois abattu (permis de chasse au cerf sans bois 1er abattage, comme en Montérégie);
Répartir équitablement entre les propriétaires fonciers des sous‐zones (40 %) et les chasseurs (40 %) les permis de chasse au cerf sans bois par tirage au sort et maintenir les autres modalités actuelles de répartition (10 % aux nouveaux initiés et 10 % aux personnes handicapées à mobilité réduite);
La section estrienne de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs du Québec émet par contre une réserve sur cette proposition, étant donnée la position nationale de leur organisme qui défend le statu quo de la répartition des permis de chasse pour les cerfs sans bois par tirage au sort (50 % aux chasseurs, 30 % aux propriétaires, 10 % aux nouveaux initiés à la chasse et 10 % aux personnes handicapées à mobilité réduite).
Fournir, aux municipalités et/ou aux conseillers forestiers et agricoles, des moyens de sensibiliser les propriétaires fonciers (inclus dans les sous‐zones) à l’importance du maintien de l’accessibilité de leurs boisés privés pour la chasse au cerf de Virginie afin de contribuer au contrôle du cheptel et des impacts négatifs engendrés par une trop grande population;
Fournir aux chasseurs bénéficiant d’un permis de chasse au cerf sans bois un bottin des coordonnées des propriétaires fonciers volontaires inclus dans ces sous‐zones;
Continuer le travail de sensibilisation entamé auprès des propriétaires fonciers concernant l’adaptation des pratiques actuelles au contexte de cohabitation avec le cerf de Virginie et maintenir les moyens actuels, ou en fournir de nouveaux, tout en assurant le dialogue entre les instances ministérielles régionales concernées (MAPAQ et MRNF);
Réviser, avec la CRRNT à mi‐plan du PGCV 2010‐2017, les moyens énoncés
précédemment.
3. De façon générale, pour les zones de chasse comprises en Estrie, la CRRNT
recommande au MRNF :
D’imposer des mesures de protection des jeunes mâles afin de viser une composition naturelle des populations, autant dans la structure d’âge que dans le rapport des sexes;
De maintenir le Programme d’aide à l’aménagement des ravages (PAAR), tout en le révisant par rapport à ses objectifs et à ses résultats actuels et par rapport à de nouveaux concepts, dont l’aménagement de territoires forestiers adjacents visant une meilleure répartition géographique du cheptel;
De travailler davantage à la promotion de la chasse comme activité récréative;
Miser sur la relève étant donné l’augmentation de l’âge moyen des chasseurs;
Maintenir la proportion de permis réservés aux chasseurs nouvellement certifiés dans l’attribution des permis de chasse au cerf sans bois par tirage au sort (10 %);
92,5 % des forêts de l’Estrie sont de tenure privée. De nombreux propriétaires de boisés limitent ou interdisent l’accès à leurs terres pour la chasse sportive. Cette situation a pour effet de contribuer à une augmentation localisée de la densité de cerfs en raison de la diminution de la pression de chasse, unique outil de gestion des populations qui est encore à la disposition des gestionnaires fauniques. Sensibiliser les propriétaires concernés à cette problématique particulière pourrait contribuer à augmenter la chasse et à réduire ainsi les conséquences actuelles (déprédation, accidents routiers, etc.).
La chasse étant le seul outil fiable dont disposent les gestionnaires fauniques, nous devons éviter de perdre ce moyen de contrôle des populations de cerfs de Virginie dans la région.
Mettre sur pied un week‐end jeunesse durant la période de chasse au cerf de Virginie pour l’initiation des jeunes à cette activité.
Ne pas diminuer les périodes de chasse afin de ne par affecter les retombées socioéconomiques de cette activité en région et afin de ne pas en réduire la popularité;
Sensibiliser la population sur le rôle que cette activité peut avoir sur la gestion méridionale actuelle du cerf de Virginie.
De rendre disponible rapidement des fonds afin d’agir dans le volet de l’acquisition de connaissances et d’intervenir dans le volet prioritaire des actions dans les sous‐zones plutôt que dans une structure d’accueil, actuelle ou nouvelle.
