Stéphanie Saucier
Lacs et rivières - Toujours en manque d’eau
L'été se poursuit sans que les lacs et rivières ne puissent reprendre le dessus.
© Agence QMI
MONTRÉAL — Malgré les nombreuses précipitations des dernières semaines, le débit de la majorité des cours d’eau de la grande région de Montréal est toujours très faible, tout comme le niveau des lacs du secteur.
C’est le cas de la rivière des Mille-Îles, qui fait l’objet d’une attention soutenue de la part des autorités gouvernementales depuis le début de l’été.
Des ouvriers s’affairent depuis le début du mois à écrêter les hauts-fonds à l’entrée de la rivière des Mille-Îles, afin que l’eau du lac des Deux-Montagnes s’y écoule plus facilement. Le débit de la rivière se situait dimanche à 28 mètres cubes par seconde, soit deux mètres en dessous du minimum historique enregistré un 25 juillet.
Il s’agit d’une réduction d’une dizaine de mètres par rapport à lundi dernier, selon les données disponibles sur le site du Centre d’expertise hydrique du Québec.
Le niveau du lac des Deux Montagnes, garant du débit d’eau à l’entrée de la rivière des Mille-Îles, est depuis le mois d’avril sous le plancher historique, soit à un peu plus de 21 mètres, dimanche.
Le lac est pour sa part alimenté par la rivière des Outaouais, en Abitibi-Témiscamingue, dont le débit enregistré dimanche, soit de 85 mètres cubes par seconde, représente 20 mètres de plus que le minimum historique enregistré pour la même période.
De son côté, le fleuve Saint-Laurent se porte bien à la hauteur de la métropole. Son débit est de 6975 mètres cubes par seconde, alors qu’il a atteint ce mois-ci un minimum de 6700 mètres cubes par seconde.
Ailleurs dans la région, la rivière des Prairies présente quant à elle un débit de 598 mètres cubes par seconde, alors que le plus faible débit enregistré depuis les 20 dernières années à la fin juillet se situe légèrement au-dessus de 600.
Ailleurs dans la province
Dans le secteur de Québec, la rivière Jacques-Cartier présente actuellement un débit équivalant au minimum jamais vu, soit environ 20 mètres cubes par seconde.
Le Lac-Saint-Jean continue lui aussi d’être en dessous de son seuil historique. D’après les données du centre hydrique, son niveau risque de baisser plus sévèrement à compter d’août, pour ne remonter qu’en octobre.