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    Un zoo la nuit

    doum
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    Un zoo la nuit Empty Un zoo la nuit

    Message  doum Ven 28 Sep 2012 - 13:43


    Un zoo la nuit 1310681564894_AUTHOR_PHOTO
    Julien Cabana @


    En vertu du jugement rendu par la Cour suprême du Canada dans la cause de la Colombie-Britannique contre Morris et Olsen, les autochtones peuvent chasser la nuit.

    La nouvelle a fait sursauter plusieurs intervenants que le Journal a rejoint hier pour commenter la nouvelle. En 1996, les agents de protection de la faune avaient mis en cause les autochtones Yvan Morris et Carl Olsen pour avoir chassé de nuit. Ces derniers ont fait valoir leurs droits ancestraux jusqu’en Cour suprême qui leur a reconnu le droit de chasser la nuit moyennant certaines conditions. Dans les faits, on peut les résumer à une seule chose : que la sécurité des autres usagers ne soit pas mise en danger.

    La situation était connue des agents de protection de la faune et de plusieurs autres personnes en autorité au ministère qui se gardaient bien de la publiciser. Il a fallu l’intervention d’un lecteur qui nous a refilé l’information, pour que nous puissions étaler le dossier au grand jour.

    Obligation de s’y conformer

    Selon des responsables du service juridique du ministère avec lesquels nous avons discuté, au Québec, comme ce jugement est en vigueur en vertu de la Commun Law, nous n’avons pas le choix de nous y conformer.

    Les agents de protection de la faune auxquels nous avons parlé, sous le couvert de l’anonymat, nous ont confirmé que depuis quelques années, plusieurs fois ils ont eu à intervenir auprès d’autochtones pour chasse de nuit, mais que finalement, leur travail d’intervention n’a pas mené très loin. Si les agents ne sont pas capables de faire un lien entre l’activité et une menace pour les autres personnes sur le territoire, il n’y aura jamais de cause. Certains agents nous ont même admis que lorsqu’ils se présentent sur les lieux d’une telle intervention, ils s’en vont tout simplement. Personne ne voulait que la vérité éclate au grand jour sur ce sujet mais maintenant que les faits sont connus, les amateurs de chasse ont le droit de savoir ce qui se passe.

    Jeté par terre

    Appelé à commenter la situation, le président régional de la Fédération des chasseurs et pêcheurs, Marc Leclerc, ne savait pas quoi dire.

    « Vous me jetez par terre. Je ne sais pas quoi dire. C’est complètement aberrant de vivre une telle chose. Qui peut dire aux autochtones, au moment où ils se croient seuls, qu’il n’y a pas des gens qui sont à l’extérieur de leur chalet à quelques centaines de mètres d’eux. Je me demande bien comment leurs ancêtres faisaient pour chasser la nuit alors qu’ils n’avaient pas les moyens lumineux que nous avons aujourd’hui. Peut-être que les nuits de pleine lune, ils y arrivaient mais en dehors de cela, c’était impossible. Il risque d’y avoir un paquet de problèmes maintenant avec une telle situation. »

    Chose certaine, pour l’avoir vécu personnellement dans la réserve des Laurentides, le phénomène de la chasse de nuit des autochtones existe vraiment. Les agents de protection de la région de Val d’Or en Abitibi ont procédé à des opérations sur la chasse de nuit des autochtones.

    Des situations semblables ont été signalées dans la réserve de Papineau-Labelle et ailleurs. Pour en revenir aux droits ancestraux, même si certains voudraient que la chasse se pratique par les autochtones comme leurs ancêtres le faisaient, un autre jugement de la Cour suprême leur a donné raison que les droits ancestraux étaient évolutifs.

    Ils ont donc droit aux mêmes méthodes que tous les autres chasseurs, même si la situation à tous les niveaux a drôlement changé.

    Babillard nature

    Deux poids, deux mesures

    Pendant que les autochtones peuvent faire ce qu’ils veulent ou presque en matière de chasse de nuit, pour les autres amateurs de chasse, s’ils se font prendre à faire ce type de chasse frauduleuse, les choses sont moins drôles. Automatiquement, vous recevez une amende de 1 825 $, plus les frais, un total de 2 281 $. Votre certificat du chasseur est annulé pour deux ans, ce qui signifie que vous devrez suivre à nouveau tous les cours nécessaires pour récupérer le droit de chasser. On pense à des déboursés de plus de 100 $ et d’au moins deux jours de cours. Vous récoltez aussi un dossier qui se rattache à la cause.

    Où est la sécurité?

    Il est impensable que les juges n’aient pas réfléchi aux conséquences de l’utilisation d’une arme à feu en pleine nuit. Il ne faut pas oublier qu’une balle d’une carabine de calibre .22 est efficace jusqu’à un mille de distance. Les carabines de gros calibres ont une portée mortelle à plus de mille pieds de distance. Comment peut-on être certain qu’au moment où l’on tentera d’abattre un animal en pleine nuit, si le tir est manqué, la balle ne fera pas de dommages plus loin, que ce soit sur des habitations ou des personnes. La nuit, à moins que je ne me trompe, la vision est plutôt limitée, même avec une lumière très intense. Selon la loi, un chasseur n’a pas le droit d’utiliser une lampe de poche dont la puissance est alimentée par plus de six volts lorsqu’il circule la nuit en forêt. Ce n’est pas avec ce genre de lumière qu’on peut chasser de nuit.

    Nouvelles stations d’enregistrement

    Deux nouvelles stations d’enregistrement du gros gibier sont maintenant accessibles. Dans la région de Chaudière-Appalaches, à Lévis, le magasin Pronature Rive-Sud (418 603-1126), situé au 4750, boulevard de la Rive-Sud, pourra recevoir les chasseurs. Il sera ouvert du lundi au mercredi, de 9 h à 17 h, les jeudi et vendredi, de 9 h à 21 h, le samedi, de 9 h à 17 h, et le dimanche, de 9 h à 16 h. À Clermont, dans Charlevoix, les amateurs pourront se rendre à la station-service Luc Audet, 137, boulevard Notre-Dame (418 439-3422), tous les jours, de 8 h à 21

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