Laurentides
Limiter la capture de chevreuils pour sauver la chasse
Agence QMI
Luc Lefebvre
05/05/2010 19h17
MONT-TREMBLANT - Des associations de chasseurs et municipalités des Laurentides s'unissent pour demander à Québec de limiter la récolte de jeunes «bucks» chevreuils.
Depuis deux ans, la récolte de chevreuils a chuté de plus de 50 % au grand dam des chasseurs. « Ce n'est pas bon pour l'industrie de la chasse, et ça n'encourage surtout pas la relève », de déclarer Yvon Meilleur de la Pourvoirie Baroux de Brébeuf, là où la chasse de l'automne dernier a été lamentable comme ailleurs.
Le cheptel de chevreuils a sévèrement décliné avec les hivers neigeux de 2007-2008 et 2008-2009. Il était difficile pour les bêtes de s'alimenter et les loups et coyotes ont eu la tâche plus facile. La région a ainsi perdu plus de la moitié de ses cerfs de Virginie. Moins de chevreuils signifient moins de reproduction. Et comme les jeunes «bucks», moins farouches, sont plus
souvent piégés dans des postes d'alimentation (carottes et pommes), le nombre de reproducteurs est dramatiquement
Conscients de la chose et avant que ça ne devienne irréversible; pourvoyeurs et membres d'associations de chasseurs souhaitent qu'on empêche la chasse des mâles de moins de cinq pointes (trois pointes d'un côté).
Dans un mouvement régional jamais vu au Québec, on presse le ministère de la Faune de tenir compte de cette solution dans son plan de gestion 2010-2017, tout en réduisant aussi la récolte de femelles. La quasi-totalité des conseils municipaux des Hautes-Laurentides (de Mont-Tremblant à Mont-Laurier) appuie l'idée tout comme les clubs de tir à l'arc, les commerces de chasse et pêche et la division laurentienne de la Fédération des chasseurs et pêcheurs qui défend l'idée depuis quatre ans.
Michel Caron fait partie d'un comité d'urgence formé pour convaincre le gouvernement. Fort de l'application à succès de ce principe sur sa propre pourvoirie et de données révélatrices dans des états américains, il vante cette solution avec persuasion.
Rencontre avec le ministre
Le ministre Serge Simard est sensible aux préoccupations des chasseurs laurentiens. Il a d'ailleurs accepté de recevoir des représentants de ce comité. M. Caron espère beaucoup de ce rendez-vous. En contrepartie, M. Caron précise que son comité promet de former une association régionale permanente de gestion du chevreuil qui dressera des statistiques complètes de chasse et en financera les coûts; ce qui n'existe pas actuellement.
Limiter la capture de chevreuils pour sauver la chasse
Agence QMI
Luc Lefebvre
05/05/2010 19h17
MONT-TREMBLANT - Des associations de chasseurs et municipalités des Laurentides s'unissent pour demander à Québec de limiter la récolte de jeunes «bucks» chevreuils.
Depuis deux ans, la récolte de chevreuils a chuté de plus de 50 % au grand dam des chasseurs. « Ce n'est pas bon pour l'industrie de la chasse, et ça n'encourage surtout pas la relève », de déclarer Yvon Meilleur de la Pourvoirie Baroux de Brébeuf, là où la chasse de l'automne dernier a été lamentable comme ailleurs.
Le cheptel de chevreuils a sévèrement décliné avec les hivers neigeux de 2007-2008 et 2008-2009. Il était difficile pour les bêtes de s'alimenter et les loups et coyotes ont eu la tâche plus facile. La région a ainsi perdu plus de la moitié de ses cerfs de Virginie. Moins de chevreuils signifient moins de reproduction. Et comme les jeunes «bucks», moins farouches, sont plus
souvent piégés dans des postes d'alimentation (carottes et pommes), le nombre de reproducteurs est dramatiquement
Conscients de la chose et avant que ça ne devienne irréversible; pourvoyeurs et membres d'associations de chasseurs souhaitent qu'on empêche la chasse des mâles de moins de cinq pointes (trois pointes d'un côté).
Dans un mouvement régional jamais vu au Québec, on presse le ministère de la Faune de tenir compte de cette solution dans son plan de gestion 2010-2017, tout en réduisant aussi la récolte de femelles. La quasi-totalité des conseils municipaux des Hautes-Laurentides (de Mont-Tremblant à Mont-Laurier) appuie l'idée tout comme les clubs de tir à l'arc, les commerces de chasse et pêche et la division laurentienne de la Fédération des chasseurs et pêcheurs qui défend l'idée depuis quatre ans.
Michel Caron fait partie d'un comité d'urgence formé pour convaincre le gouvernement. Fort de l'application à succès de ce principe sur sa propre pourvoirie et de données révélatrices dans des états américains, il vante cette solution avec persuasion.
Rencontre avec le ministre
Le ministre Serge Simard est sensible aux préoccupations des chasseurs laurentiens. Il a d'ailleurs accepté de recevoir des représentants de ce comité. M. Caron espère beaucoup de ce rendez-vous. En contrepartie, M. Caron précise que son comité promet de former une association régionale permanente de gestion du chevreuil qui dressera des statistiques complètes de chasse et en financera les coûts; ce qui n'existe pas actuellement.