Salut mon Sniper
Le caribou dans le parc de la gaspésie environ 200 caribous mon chum au Mont Albert et au Mont Jacques Cartier
regarde ça mon ami
CCG Le Caribou de la Gaspésie Les actions Galerie
Le Caribou de la Gaspésie
L'espèce Les menaces Les mesures
Le parc national de la Gaspésie
La création d'un parc de conservation en Gaspésie s'est réalisée en plusieurs étapes. En 1929, on passa une loi prohibant la vente de venaison sur le marché et la chasse au caribou fut interdite pour cinq ans. On permit de nouveau la chasse au caribou en Gaspésie en 1934, mais en 1937, le parc de la Gaspésie fut établit et toute chasse fut interdite dans les limites du parc. Le but de la création de ce parc est d'après le Plan Directeur (1987) « de préserver à tout jamais les beautés des monts Albert et de la Table, d'assurer la pérennité du saumon dans la rivière Sainte-Anne, de préserver la population de caribous, de promouvoir le développement touristique de la Gaspésie ».
Cependant, la coupe forestière était encore autorisée, comme l'exploitation minière dans cette région de la Gaspésie.
La chasse au caribou fut enfin prohibée en 1949 et il fallut attendre 1977 pour que l'exploitation minière et forestière soient interdites dans le parc. Une compilation des superficies des coupes forestières effectuées dans le parc de la Gaspésie montre que 14 % du territoire a été affecté par cette activité de 1960 à 1974.
Le parc national de la Gaspésie est géré par la Société des établissements de plein air du Québec(Sépaq) depuis 1999, une société d'État créée en 1985 qui relève du ministère du Développement durable, de l'environnement et des parcs. Ce qui a permis de mettre en place des études et des suivis de la population. Un inventaire aérien automnal est réalisé chaque année depuis 1983, sous la responsabilité du ministère des Ressources naturelles et de la faune (MRNF) pour étudier la dynamique de la population de caribous. Les caribous sont ainsi dénombrés sur les sommets, lorsqu'ils sont bien visibles, au moment du rut. De la télémétrie est réalisée depuis 1988 pour connaître l'habitat du caribou à l'intérieur et à l'extérieur du parc, et les causes de mortalité des adultes et des faons.
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Statut de l'espèce
En 2000, le Comité sur le statut des espèces en péril au Canada (COSEPAC), classe le caribou de la Gaspésie « en voie de disparition ».
La population et son habitat ont été désignés « vulnérables » par le gouvernement du Québec en septembre 2001. L'espèce est de juridiction provinciale. La Loi sur les espèces menacées et vulnérables du Québec interdit de nuire aux individus de cette espèce, d'en posséder ou d'en faire le commerce, et de détruire leur habitat.
En Gaspésie, l'habitat légalement protégé en vertu du Règlement sur les habitats fauniques et de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune possède une superficie de 657, 2 km2. Cependant, tel que l'indique les suivis télémétriques effectués au cours des dix dernières années, le caribou fréquente aussi des zones non couvertes par l'habitat légal notamment à l'extérieur du parc. Ce territoire n'est régi par aucune loi spécifique visant sa protection. Une partie de ce territoire fait l'objet d'un plan d'aménagement forestier visant à concilier exploitation et préservation de l'habitat des caribous.
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Le plan de rétablissement (2002-2012)
Un premier plan de rétablissement avait été mis en opération de 1990 à 1996. Ces actions, notamment le contrôle des prédateurs effectué autour des monts McGerrigle de 1990 à 1996 et au mont Albert de 1990 à 1994, avaient alors permis d'augmenter la survie des faons. Le résultat des inventaires montrait un taux de recrutement d'au moins 30 %, ce qui laissait présager un maintien, et un accroissement de la population.
Mais après l'arrêt du contrôle, la situation du caribou est restée problématique. Le recrutement a diminué depuis l'arrêt du contrôle en 1996 et un nouveau plan de rétablissement a été justifié.
Ce nouveau plan, sur 10 ans, a pour objectif l'atteinte d'une population de 150 caribous en cinq ans et de 175 individus en 10 ans. Pour y arriver, le Comité suggère d'adopter des mesures visant à maintenir 17 % de faons dans la population totale en automne.
Dans le but d'atteindre les objectifs fixés, le plan identifie des mesures :
-Le contrôle des ours et des coyotes susceptibles de fréquenter les sommets avant et durant la mise bas (mesure prioritaire).
- La mise en place d'un projet de recherche pour étudier les stratégies d'utilisation de l'espace et des habitats par les prédateurs. À long terme, le programme permettra d'identifier des stratégies d'aménagement de l'habitat pour minimiser les interactions entre le caribou et les prédateurs.
- La sensibilisation du public au contenu du Plan de rétablissement. Et pour diminuer le dérangement du caribou par les visiteurs du parc, l'accès à certains sommets est limité.
- L'inventaire aérien afin de suivre l'évolution de la population de caribous de la Gaspésie. C'est une méthode relativement fiable qui doit donc se faire sur une base annuelle.
- La bonification du plan d'aménagement forestier à l'extérieur du parc.
Contrôle des prédateurs
Lorsqu'une espèce en voie de disparition est menacée par la prédation, le contrôle des prédateurs est souvent une des premières méthodes utilisées. Sa mise en place rapide l'inscrit comme une action d'urgence et l'effet de ce type d'intervention est supposé se faire sentir à court terme. Toutefois, cette méthode est fréquemment décriée et jugée non éthique et coûteuse. De plus, la mobilité et la capacité des prédateurs à occuper les habitats laissés vacants ne permettent pas d'inscrire cette action comme moyen de protection durable.
Le caribou de la Gaspésie a bénéficié d'un contrôle des prédateurs de 1990 à 1996 puis d'un deuxième, en place depuis 2001. La première intervention avait permis un accroissement rapide de la survie des faons, jusqu'à 30 % dès 1993. Les deux années qui ont suivi la fin du contrôle allaient dans ce sens. Toutefois, dès 1999, une nouvelle baisse a été constatée. Alors que la population n'était plus évaluée qu'à 150 individus, une seconde période de contrôle est entrée en vigueur en 2001.
Pourcentage de faons dans la population de caribous de la Gaspésie sur les différents monts lors des inventaires aériens d'automne de 1989 à 2005.
Plan d'aménagement de l'aire du caribou de la Gaspésie (2007-2013)
Le territoire faisant l'objet d'un plan d'aménagement final couvre une superficie de 290 km2 et cherche à protéger l'habitat des caribous qui vivent à l'extérieur du parc. La superficie couverte est entièrement du domaine de l'État, mais est repartagée entre trois unités d'aménagement forestier (UAF). Des contrats d'approvisionnement et d'aménagement forestier (CAAF) entre l'État et des entreprises forestières y sont présentement en vigueur.
Les objectifs du plan sont :
- Protéger intégralement les massifs de forêts matures et surannées entourant les sommets.
- Maintenir la production de lichens arboricoles et assurer leur renouvellement dans le temps.
- Limiter le développement d'habitats favorables aux prédateurs (arbustes fruitiers, feuillus, fragmentation du territoire...)
- Assurer la connectivité entre les groupes de la métapopulation.
- Limiter le dérangement des caribous.
- Permettre la réalisation d'activités forestières dans les zones d'aménagement pour approvisionner en matière ligneuse les entreprises forestières.
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Pour plus de renseignements
Espèces en péril – Environnement Canada
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