Le caribou de la Gaspésie… toujours vivant !
23 juillet 2013
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Depuis la mi-mai, un groupe de chercheurs de l’Université du Québec à Rimouski suit l’évolution des naissances de faon caribou dans le parc national de la Gaspésie. Les principaux secteurs de fréquentation intensive du caribou de la Gaspésie font l’objet d’observation prolongée. En utilisant notamment les 22 caribous marqués l’hiver dernier ), les chercheurs ont établi à la fin juin, qu’au moins 19 faons accompagnés de leur mère fréquentent le massif des monts McGerrigle.
Déjà des réponses … positives
La diminution marquée de la population de caribou de la Gaspésie depuis quelques années soulève de nombreuses questions : les mâles et/ou les femelles caribous ont-ils des problèmes de fécondité ? Le taux de natalité est-il suffisant pour maintenir la population ? Est-ce que les faons sont viables ? Etc. L’important projet de recherche lancé l’hiver dernier apporte déjà des réponses très encourageantes à certaines de ces questions. En effet, les observations de juin 2012 et 2013, nous laissent croire que les caribous de la Gaspésie sont en mesure de compléter efficacement tout leur cycle de reproduction.
L’été dernier, 16 faons avaient été observés dans le secteur du mont Jacques-Cartier par un garde-parc naturaliste. Puis l’automne dernier, lors de l’inventaire aérien, 14 faons avaient été vus dans les trois secteurs d’inventaire (mont Logan, Albert et Jacques-Cartier) du parc national de la Gaspésie. Avec au moins 19 faons cet été, uniquement sur le massif des monts McGerrigle dans l’est du parc, on ne peut que constater que le caribou de la Gaspésie est toujours vivant et que son rétablissement est certainement possible.
Tous les espoirs sont permis
Contrairement à l’an dernier où les périodes d’observation menées par les employés du parc national de la Gaspésie avaient permis d’observer des ours noirs et des coyotes dans l’étage alpin où les femelles caribou et leur faon se concentrent, les observations directes actuelles ne rapportent aucune mention de prédateur. De plus, les employés qui travaillent au rétablissement du caribou de la Gaspésie ont également rapporté très peu de signes de présence de ces prédateurs dans l’aire de fréquentation du caribou. Il est donc permis d’espérer pour 2013 que le pourcentage de faon dans la population automnale atteigne ou dépasse celui de l’an dernier établi à 18.7 %.
Le seuil permettant à la population de caribou de la Gaspésie de se maintenir a été fixé à 17 % de faon dans la population totale à l’automne. Avec le résultat obtenu l’an dernier et si les actions de rétablissement favorisent un bon taux de survie des faons vus cet été, il est certainement possible de croire au rétablissement de l’un des plus nobles symboles des grands espaces encore sauvages au sud du fleuve Saint-Laurent.
23 juillet 2013
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Depuis la mi-mai, un groupe de chercheurs de l’Université du Québec à Rimouski suit l’évolution des naissances de faon caribou dans le parc national de la Gaspésie. Les principaux secteurs de fréquentation intensive du caribou de la Gaspésie font l’objet d’observation prolongée. En utilisant notamment les 22 caribous marqués l’hiver dernier ), les chercheurs ont établi à la fin juin, qu’au moins 19 faons accompagnés de leur mère fréquentent le massif des monts McGerrigle.
Déjà des réponses … positives
La diminution marquée de la population de caribou de la Gaspésie depuis quelques années soulève de nombreuses questions : les mâles et/ou les femelles caribous ont-ils des problèmes de fécondité ? Le taux de natalité est-il suffisant pour maintenir la population ? Est-ce que les faons sont viables ? Etc. L’important projet de recherche lancé l’hiver dernier apporte déjà des réponses très encourageantes à certaines de ces questions. En effet, les observations de juin 2012 et 2013, nous laissent croire que les caribous de la Gaspésie sont en mesure de compléter efficacement tout leur cycle de reproduction.
L’été dernier, 16 faons avaient été observés dans le secteur du mont Jacques-Cartier par un garde-parc naturaliste. Puis l’automne dernier, lors de l’inventaire aérien, 14 faons avaient été vus dans les trois secteurs d’inventaire (mont Logan, Albert et Jacques-Cartier) du parc national de la Gaspésie. Avec au moins 19 faons cet été, uniquement sur le massif des monts McGerrigle dans l’est du parc, on ne peut que constater que le caribou de la Gaspésie est toujours vivant et que son rétablissement est certainement possible.
Tous les espoirs sont permis
Contrairement à l’an dernier où les périodes d’observation menées par les employés du parc national de la Gaspésie avaient permis d’observer des ours noirs et des coyotes dans l’étage alpin où les femelles caribou et leur faon se concentrent, les observations directes actuelles ne rapportent aucune mention de prédateur. De plus, les employés qui travaillent au rétablissement du caribou de la Gaspésie ont également rapporté très peu de signes de présence de ces prédateurs dans l’aire de fréquentation du caribou. Il est donc permis d’espérer pour 2013 que le pourcentage de faon dans la population automnale atteigne ou dépasse celui de l’an dernier établi à 18.7 %.
Le seuil permettant à la population de caribou de la Gaspésie de se maintenir a été fixé à 17 % de faon dans la population totale à l’automne. Avec le résultat obtenu l’an dernier et si les actions de rétablissement favorisent un bon taux de survie des faons vus cet été, il est certainement possible de croire au rétablissement de l’un des plus nobles symboles des grands espaces encore sauvages au sud du fleuve Saint-Laurent.