Julien Cabana...Avant de continuer à se battre comme ils le font pour leur survie dans le Nord-du-Québec, les pourvoyeurs veulent savoir ce qui se passe avec le caribou.
Ce que nous attendons de la journée d’aujourd’hui, ce sont des réponses au sujet du caribou. Il ne faut pas se le cacher. Il se passe quelque chose avec cet animal qui est la base de nos opérations. Les responsables du ministère des Ressources naturelles et de la Faune se doivent de nous donner des réponses rapidement. » Voilà ce qu’a déclaré en entrevue le représentant des pourvoyeurs du Nord au sein de la Fédération des pourvoiries du Québec, Alain Tardif, de la pourvoirie Leaf River, à la veille du Colloque des pourvoyeurs du Nouveau-Québec, qui se déroule aujourd’hui à Trois-Rivières. Vieux routier dans le domaine avec plus de 35 ans d’expérience comme exploitantdans le Nord-du-Québec, Tardif n’hésite pas à dire que la survie de la pourvoirie est menacée.
« Plusieurs pourvoyeurs ont déjà fermé leurs portes présentement et, au rythme où vont les choses, cela risque de se poursuivre. Nous ne savons pas ce qui se passe avec cet animal qui, au fil des ans, a complètement modifié son comportement. La saison dernière, j’ai circulé en hydravion de 8 h jusqu’à 15 h et si nous avons vu, en plein mois de septembre, une centaine de caribous, c’est le maximum malgré les centaines de kilomètres que nous avons parcourus dans tous les sens. Nous nous inquiétons parce que, cet automne, plusieurs pourvoyeurs ont ramené vers la civilisation des groupes entiers de chasseurs qui n’avaient récolté aucun caribou. La situation est alarmante. On veut savoir si cela dépend de la maladie qui affecte les troupeaux depuis quelques années ou si c’est simplement un changement dans la migration de l’animal. Après tout, depuis des années, il y a des études qui sont menées par le Québec et d’autres scientifiques. J’espère qu’ils ont maintenant des réponses à nous donner. »
Fermer le nord ou non
Pour Tardif et ses membres, il y a lieu de se demander si le gouvernement ne veut pas tout simplement fermer la chasse au caribou dans le Nord-du-Québec.
« Nous en sommes rendus à nous demander si le gouvernement ne veut pas tout simplement fermer la chasse au caribou. Nous allons partir très bientôt pour vendre nos activités sur le marché américain et même ailleurs dans le monde et, honnêtement, nous ne savons pas encore où nous nous en allons. Nous avons peur que, tout à coup, les gens en place se décident à appliquer des mesures drastiques qui feraient en sorte que nous aurions de sérieux problèmes. Nous ne voulons pas être pris par surprise. Nous voulons que le gouvernement se prononce sur la ressource avant d’aller plus loin. »
La question de la mauvaise situation économique cause aussi beaucoup de problèmes aux pourvoyeurs. « Tout augmente pour nous au chapitre des dépenses d’opération et, de l’autre côté, en raison de la situation économique, nous avons de moins en moins de chasseurs, si bien que nos revenus baissent à vue d’œil. Normalement, à ce temps-ci de l’année, nous sommes deux pour répondre aux demandes d’information sur notre chasse. Dans la situation actuelle, nous pourrions être une demi-personne et ce serait suffisant. » ...
Ce que nous attendons de la journée d’aujourd’hui, ce sont des réponses au sujet du caribou. Il ne faut pas se le cacher. Il se passe quelque chose avec cet animal qui est la base de nos opérations. Les responsables du ministère des Ressources naturelles et de la Faune se doivent de nous donner des réponses rapidement. » Voilà ce qu’a déclaré en entrevue le représentant des pourvoyeurs du Nord au sein de la Fédération des pourvoiries du Québec, Alain Tardif, de la pourvoirie Leaf River, à la veille du Colloque des pourvoyeurs du Nouveau-Québec, qui se déroule aujourd’hui à Trois-Rivières. Vieux routier dans le domaine avec plus de 35 ans d’expérience comme exploitantdans le Nord-du-Québec, Tardif n’hésite pas à dire que la survie de la pourvoirie est menacée.
« Plusieurs pourvoyeurs ont déjà fermé leurs portes présentement et, au rythme où vont les choses, cela risque de se poursuivre. Nous ne savons pas ce qui se passe avec cet animal qui, au fil des ans, a complètement modifié son comportement. La saison dernière, j’ai circulé en hydravion de 8 h jusqu’à 15 h et si nous avons vu, en plein mois de septembre, une centaine de caribous, c’est le maximum malgré les centaines de kilomètres que nous avons parcourus dans tous les sens. Nous nous inquiétons parce que, cet automne, plusieurs pourvoyeurs ont ramené vers la civilisation des groupes entiers de chasseurs qui n’avaient récolté aucun caribou. La situation est alarmante. On veut savoir si cela dépend de la maladie qui affecte les troupeaux depuis quelques années ou si c’est simplement un changement dans la migration de l’animal. Après tout, depuis des années, il y a des études qui sont menées par le Québec et d’autres scientifiques. J’espère qu’ils ont maintenant des réponses à nous donner. »
Fermer le nord ou non
Pour Tardif et ses membres, il y a lieu de se demander si le gouvernement ne veut pas tout simplement fermer la chasse au caribou dans le Nord-du-Québec.
« Nous en sommes rendus à nous demander si le gouvernement ne veut pas tout simplement fermer la chasse au caribou. Nous allons partir très bientôt pour vendre nos activités sur le marché américain et même ailleurs dans le monde et, honnêtement, nous ne savons pas encore où nous nous en allons. Nous avons peur que, tout à coup, les gens en place se décident à appliquer des mesures drastiques qui feraient en sorte que nous aurions de sérieux problèmes. Nous ne voulons pas être pris par surprise. Nous voulons que le gouvernement se prononce sur la ressource avant d’aller plus loin. »
La question de la mauvaise situation économique cause aussi beaucoup de problèmes aux pourvoyeurs. « Tout augmente pour nous au chapitre des dépenses d’opération et, de l’autre côté, en raison de la situation économique, nous avons de moins en moins de chasseurs, si bien que nos revenus baissent à vue d’œil. Normalement, à ce temps-ci de l’année, nous sommes deux pour répondre aux demandes d’information sur notre chasse. Dans la situation actuelle, nous pourrions être une demi-personne et ce serait suffisant. » ...