quand penser vous les gars
LE DÉTENTEUR DE PERMIS SPÉCIAL ET LE choix
DE L’ANIMAL À RÉCOLTER
Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu de la bouche de chasseurs que la chasse du jeune cerf devrait être interdite. Pour plusieurs, récolter les jeunes est inconcevable puisqu’ils représentent la relève, le beau mâle qu’ils pourront récolter dans deux ou trois ans. Selon cette conception, faire feu sur ce segment de la population est synonyme de moins de cerfs la saison prochaine. D’autres n’osent pas faire feu sur un jeune par crainte d’être jugés par des gens ayant cette façon de voir.
Dans cet article, j’expliquerai quelques éléments de la biologie du cerf qui viennent contredire la théorie précédente. Il ne s’agit pas d’un plaidoyer en faveur de la récolte des jeunes à tout prix. Le choix du chasseur ayant devant lui une femelle et son jeune est un droit individuel et nous nous devons de respecter ce droit. De plus, la majorité des zones de chasse du Québec ont atteint la densité cible fixée dans le plan de gestion du cerf 2002-2008 de la Société de la faune et des parcs du Québec et le maintient de cette densité passe inévitablement par la récolte d’un certain nombre de femelles adultes. Mon objectif est simplement d’éliminer certains préjugés afin que les chasseurs puissent faire un choix éclairé et, en même temps, permettre à ceux qui se présenteront à la station d’enregistrement avec un animal de 6 mois, d’avoir les arguments pour justifier leur choix.
Un bref rappel historique
Peu de chasseurs actuels ont connu la période faste qu’a été le début des années 60 pour la chasse du cerf. Entre 1960 et 1965, une moyenne de 116 000 et jusqu’à 126 000 personnes se sont procurés un permis de chasse au cerf (figure 1). Durant cette période, les chasseurs récoltaient en moyenne plus de 12 000 cerfs par saison pour atteindre le point culminant de 16 200 cerfs en 1962. A cette époque, la saison de chasse à l’arme à feu était d’une durée minimale de 30 jours et maximale de 52 jours selon la zone. De plus, les chasseurs pouvaient récolter n’importe quel cerf peu importe l’âge ou le sexe. Bien entendu la population de cerfs ne pouvait soutenir une telle pression de chasse si bien qu’elle amorça un déclin rapide et presque ininterrompu à partir de 1963.
Devant cette situation, les gestionnaires de l’époque ont tenté d’enrayer l’hémorragie en réduisant la longueur des saisons, mais cette mesure ne fut pas suffisante et la récolte continua de chuter, à tel point qu’au début des années 70 le chevreuil était devenu rare au Québec. En 1973, le nombre de permis vendus avait pratiquement diminué de moitié et la récolte n’était plus que de 3 500 cerfs. La situation était devenue dramatique et c’est en 1974 que les gestionnaires n’eurent d’autres choix que d’imposer une mesure peu populaire à l’époque, la « loi du mâle ».
Cette mesure qui n’autorisait que la récolte des mâles avec bois d’au moins 7 cm eut l’effet escompté et les récoltes se mirent à augmenter rapidement et de façon presque ininterrompue jusqu’à aujourd’hui. En 1984, les niveaux de population s’étaient suffisamment redressés pour qu’on autorise la récolte d’un certain nombre d’animaux sans bois en émettant des permis spéciaux dans les zones les plus productives du Québec. Cette modalité de chasse c’est-à-dire la « loi du mâle », assortie de l’émission de permis spéciaux, est depuis cette date la modalité de base dans la plupart des zones de chasse. Bien qu’à chaque année de plus en plus de permis spéciaux sont émis, on ne peut que constater que cette modalité n’a que ralenti l’accroissement de la population. Il n’y a jamais eu autant de cerfs au Québec que présentement. Même la récolte record de 16 000 cerfs de 1962 fait piètre figure comparativement aux 52 476 chevreuils récoltés en 2002.
Les leçons du passé
L’examen de cet épisode de la chasse du cerf au Québec nous en apprend beaucoup sur la façon de gérer les populations de ce cervidé. Tout d’abord, il est évident que la chute du nombre de chevreuils observée durant les années 60 est liée à une réglementation trop permissive. Nous ne pouvons nous permettre de chasser les cerfs de toutes catégories (âge et sexe) durant des saisons de 30 jours et plus et jusqu’au début décembre sans en subir les conséquences. Deuxièmement, la « loi du mâle » nous a prouvé qu’elle était un outil formidable pour redresser une population de cerfs en difficulté.
La protection des femelles, clef du succès
Le succès obtenu par la « loi du mâle » s’explique par une particularité comportementale des cervidés c’est-à-dire la polygamie. Le fait qu’un mâle dominant puisse accoupler plusieurs femelles au cours de la période du rut compense dans le cas de populations ayant un sexe ratio fortement débalancé en faveur des femelles. Une étude sur la productivité du cerf a eu lieu dans la région de l’Outaouais au milieu des années 80 et l’autopsie d’une centaine de femelles victimes d’accidents routiers a révélé que la très grande majorité des femelles d’un an et demi et plus avaient des foetus. Le nombre moyen de fœtus par femelle obtenu lors de cette étude fut de 1,34. Ceci est aussi vrai pour l’orignal où, même à des densités de beaucoup inférieures à ce qu’on connaît pour le cerf (de l’ordre de 20 à 50 fois moins), la grande majorité des femelles sont accouplées. C’est donc en protégeant les femelles qu’on peut réussir à augmenter rapidement les populations de cerfs et d’orignaux.
Femelle adulte versus jeune
C’est en raison de potentiels reproducteurs forts différents que biologiquement parlant il est préférable de récolter un jeune cerf plutôt que sa mère. Même si dans certains états américains jusqu’à 35 à 40 % des femelles sont accouplées dès leur premier automne, au Québec cette situation est exceptionnelle. C’est la diminution de la durée du jour à l’automne qui incite les jeunes cerfs du nord à concentrer leurs énergies à la survie plutôt qu’à la reproduction. Lors de l’étude citée précédemment une seule des jeunes femelles autopsiées avait un fœtus, celle-ci avait été accidentée environ un mois avant la période de mise bas et le fœtus était si petit qu’il n’aurait probablement pas été viable.
La plupart des femelles de un an et demi sont matures mais ces dernières ont plus rarement des jumeaux. La proportion de portées de 2 augmente avec l’âge de la femelle et un certain nombre de biches portent jusqu’à trois fœtus. Le potentiel reproducteur d’une femelle est à son maximum de l’âge de 3 ½ ans jusqu’à
7 ½ ans et diminue par la suite.
Les scénarios
Le dessin suivant illustre les deux scénarios possibles d’un chasseur en présence d’une femelle et son jeune. Dans le scénario 1, le chasseur choisit de récolter la femelle adulte. En supposant que le jeune soit une femelle, celle-ci ne sera accouplée que l’automne suivant (année 1) et donnera naissance à un seul faon puisque les femelles de 1 ½ an ont majoritairement un seul petit. Cette femelle sera accouplée de nouveau à l’année 2 et donnera probablement naissance à des jumeaux. A la fin de la 3e année, nous aurons donc un total de 4 cerfs, soit 2 adultes et 2 jeunes.
Le scénario 2 illustre le cas d’un chasseur qui choisirait de récolter le jeune. Je vous fais grâce de la description détaillée du scénario puisque celui-ci fait appel aux mêmes potentiels reproducteurs que décrits précédemment. Dans ce cas-ci, au bout de la 3e année, nous aurons un total de 8 cerfs, soit 5 adultes et 3 jeunes.
Bien entendu, il s’agit de scénarios simplifiés puisqu’ils schématisent au maximum les dizaines de possibilités qui peuvent survenir en milieu naturel, dont entre autres la possibilité que le jeune en question soit un mâle. De plus ils ne considèrent pas d’autres intrants importants dont les principaux sont la mortalité par prédation et la mortalité hivernale. Nos populations de cerfs sont élevées, tout comme celles des prédateurs qui profitent de cette abondance de nourriture. Les coyotes sont nombreux et chaque coyote représente la capture de plusieurs cerfs annuellement. Les jeunes cerfs, moins habiles et rapides que leurs parents, surtout dans la neige, sont plus souvent victimes de prédation. Ces pauvres jeunes cerfs, moins hauts sur pattes et ayant accumulé moins de réserves corporelles sont aussi les premiers à mourir durant un hiver rigoureux. Lors d’un inventaire de mortalité réalisé au printemps 2000 dans la région Chaudière-Appalaches, 61 % des cerfs trouvés morts étaient des jeunes, et ce malgré que leur proportion dans la population soit généralement de l’ordre de 30-35%.
Les chevreuils ont donc des taux de survie différents selon leur âge et leur sexe et la première année est définitivement la plus difficile à franchir. Le scénario 1 est donc optimiste puisque la probabilité que la jeune femelle survive à l’hiver, surtout en absence de la mère est beaucoup moindre que la probabilité que la mère survive. Un chasseur soucieux de préserver ou d’augmenter la productivité de son territoire de chasse aura donc tout intérêt à protéger les femelles adultes.
En conclusion
Il y a une trentaine d’années les chasseurs de cerfs Québécois vivaient des années sombres. À peine un peu plus de mille cerfs étaient récoltés et seulement 2% des chasseurs pouvaient se vanter d’avoir connu du succès. La situation est très différente aujourd’hui puisque plus de 50 000 cerfs ont été récoltés en 2002 et que près de 35% des chasseurs ont été chanceux.
Les gestionnaires du cheptel Québécois doivent maintenant gérer l’abondance. Le maintient de populations en santé et la poursuite d’objectifs de stabilisation dans plusieurs zones passent inévitablement par la récolte de cerfs sans bois, de là l’apparition de nouvelles saisons dans certaines zones (poudre noire et arbalète) et l’attribution de permis spéciaux de plus en plus nombreux.. C’est donc dire que de plus en plus de chasseurs devront choisir entre femelle ou jeune. J’espère que ces quelques informations vous seront utiles.
ceci a ete ecrit par mon copain qui est thecnicien de la faune.
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LE DÉTENTEUR DE PERMIS SPÉCIAL ET LE choix
DE L’ANIMAL À RÉCOLTER
Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai entendu de la bouche de chasseurs que la chasse du jeune cerf devrait être interdite. Pour plusieurs, récolter les jeunes est inconcevable puisqu’ils représentent la relève, le beau mâle qu’ils pourront récolter dans deux ou trois ans. Selon cette conception, faire feu sur ce segment de la population est synonyme de moins de cerfs la saison prochaine. D’autres n’osent pas faire feu sur un jeune par crainte d’être jugés par des gens ayant cette façon de voir.
Dans cet article, j’expliquerai quelques éléments de la biologie du cerf qui viennent contredire la théorie précédente. Il ne s’agit pas d’un plaidoyer en faveur de la récolte des jeunes à tout prix. Le choix du chasseur ayant devant lui une femelle et son jeune est un droit individuel et nous nous devons de respecter ce droit. De plus, la majorité des zones de chasse du Québec ont atteint la densité cible fixée dans le plan de gestion du cerf 2002-2008 de la Société de la faune et des parcs du Québec et le maintient de cette densité passe inévitablement par la récolte d’un certain nombre de femelles adultes. Mon objectif est simplement d’éliminer certains préjugés afin que les chasseurs puissent faire un choix éclairé et, en même temps, permettre à ceux qui se présenteront à la station d’enregistrement avec un animal de 6 mois, d’avoir les arguments pour justifier leur choix.
Un bref rappel historique
Peu de chasseurs actuels ont connu la période faste qu’a été le début des années 60 pour la chasse du cerf. Entre 1960 et 1965, une moyenne de 116 000 et jusqu’à 126 000 personnes se sont procurés un permis de chasse au cerf (figure 1). Durant cette période, les chasseurs récoltaient en moyenne plus de 12 000 cerfs par saison pour atteindre le point culminant de 16 200 cerfs en 1962. A cette époque, la saison de chasse à l’arme à feu était d’une durée minimale de 30 jours et maximale de 52 jours selon la zone. De plus, les chasseurs pouvaient récolter n’importe quel cerf peu importe l’âge ou le sexe. Bien entendu la population de cerfs ne pouvait soutenir une telle pression de chasse si bien qu’elle amorça un déclin rapide et presque ininterrompu à partir de 1963.
Devant cette situation, les gestionnaires de l’époque ont tenté d’enrayer l’hémorragie en réduisant la longueur des saisons, mais cette mesure ne fut pas suffisante et la récolte continua de chuter, à tel point qu’au début des années 70 le chevreuil était devenu rare au Québec. En 1973, le nombre de permis vendus avait pratiquement diminué de moitié et la récolte n’était plus que de 3 500 cerfs. La situation était devenue dramatique et c’est en 1974 que les gestionnaires n’eurent d’autres choix que d’imposer une mesure peu populaire à l’époque, la « loi du mâle ».
Cette mesure qui n’autorisait que la récolte des mâles avec bois d’au moins 7 cm eut l’effet escompté et les récoltes se mirent à augmenter rapidement et de façon presque ininterrompue jusqu’à aujourd’hui. En 1984, les niveaux de population s’étaient suffisamment redressés pour qu’on autorise la récolte d’un certain nombre d’animaux sans bois en émettant des permis spéciaux dans les zones les plus productives du Québec. Cette modalité de chasse c’est-à-dire la « loi du mâle », assortie de l’émission de permis spéciaux, est depuis cette date la modalité de base dans la plupart des zones de chasse. Bien qu’à chaque année de plus en plus de permis spéciaux sont émis, on ne peut que constater que cette modalité n’a que ralenti l’accroissement de la population. Il n’y a jamais eu autant de cerfs au Québec que présentement. Même la récolte record de 16 000 cerfs de 1962 fait piètre figure comparativement aux 52 476 chevreuils récoltés en 2002.
Les leçons du passé
L’examen de cet épisode de la chasse du cerf au Québec nous en apprend beaucoup sur la façon de gérer les populations de ce cervidé. Tout d’abord, il est évident que la chute du nombre de chevreuils observée durant les années 60 est liée à une réglementation trop permissive. Nous ne pouvons nous permettre de chasser les cerfs de toutes catégories (âge et sexe) durant des saisons de 30 jours et plus et jusqu’au début décembre sans en subir les conséquences. Deuxièmement, la « loi du mâle » nous a prouvé qu’elle était un outil formidable pour redresser une population de cerfs en difficulté.
La protection des femelles, clef du succès
Le succès obtenu par la « loi du mâle » s’explique par une particularité comportementale des cervidés c’est-à-dire la polygamie. Le fait qu’un mâle dominant puisse accoupler plusieurs femelles au cours de la période du rut compense dans le cas de populations ayant un sexe ratio fortement débalancé en faveur des femelles. Une étude sur la productivité du cerf a eu lieu dans la région de l’Outaouais au milieu des années 80 et l’autopsie d’une centaine de femelles victimes d’accidents routiers a révélé que la très grande majorité des femelles d’un an et demi et plus avaient des foetus. Le nombre moyen de fœtus par femelle obtenu lors de cette étude fut de 1,34. Ceci est aussi vrai pour l’orignal où, même à des densités de beaucoup inférieures à ce qu’on connaît pour le cerf (de l’ordre de 20 à 50 fois moins), la grande majorité des femelles sont accouplées. C’est donc en protégeant les femelles qu’on peut réussir à augmenter rapidement les populations de cerfs et d’orignaux.
Femelle adulte versus jeune
C’est en raison de potentiels reproducteurs forts différents que biologiquement parlant il est préférable de récolter un jeune cerf plutôt que sa mère. Même si dans certains états américains jusqu’à 35 à 40 % des femelles sont accouplées dès leur premier automne, au Québec cette situation est exceptionnelle. C’est la diminution de la durée du jour à l’automne qui incite les jeunes cerfs du nord à concentrer leurs énergies à la survie plutôt qu’à la reproduction. Lors de l’étude citée précédemment une seule des jeunes femelles autopsiées avait un fœtus, celle-ci avait été accidentée environ un mois avant la période de mise bas et le fœtus était si petit qu’il n’aurait probablement pas été viable.
La plupart des femelles de un an et demi sont matures mais ces dernières ont plus rarement des jumeaux. La proportion de portées de 2 augmente avec l’âge de la femelle et un certain nombre de biches portent jusqu’à trois fœtus. Le potentiel reproducteur d’une femelle est à son maximum de l’âge de 3 ½ ans jusqu’à
7 ½ ans et diminue par la suite.
Les scénarios
Le dessin suivant illustre les deux scénarios possibles d’un chasseur en présence d’une femelle et son jeune. Dans le scénario 1, le chasseur choisit de récolter la femelle adulte. En supposant que le jeune soit une femelle, celle-ci ne sera accouplée que l’automne suivant (année 1) et donnera naissance à un seul faon puisque les femelles de 1 ½ an ont majoritairement un seul petit. Cette femelle sera accouplée de nouveau à l’année 2 et donnera probablement naissance à des jumeaux. A la fin de la 3e année, nous aurons donc un total de 4 cerfs, soit 2 adultes et 2 jeunes.
Le scénario 2 illustre le cas d’un chasseur qui choisirait de récolter le jeune. Je vous fais grâce de la description détaillée du scénario puisque celui-ci fait appel aux mêmes potentiels reproducteurs que décrits précédemment. Dans ce cas-ci, au bout de la 3e année, nous aurons un total de 8 cerfs, soit 5 adultes et 3 jeunes.
Bien entendu, il s’agit de scénarios simplifiés puisqu’ils schématisent au maximum les dizaines de possibilités qui peuvent survenir en milieu naturel, dont entre autres la possibilité que le jeune en question soit un mâle. De plus ils ne considèrent pas d’autres intrants importants dont les principaux sont la mortalité par prédation et la mortalité hivernale. Nos populations de cerfs sont élevées, tout comme celles des prédateurs qui profitent de cette abondance de nourriture. Les coyotes sont nombreux et chaque coyote représente la capture de plusieurs cerfs annuellement. Les jeunes cerfs, moins habiles et rapides que leurs parents, surtout dans la neige, sont plus souvent victimes de prédation. Ces pauvres jeunes cerfs, moins hauts sur pattes et ayant accumulé moins de réserves corporelles sont aussi les premiers à mourir durant un hiver rigoureux. Lors d’un inventaire de mortalité réalisé au printemps 2000 dans la région Chaudière-Appalaches, 61 % des cerfs trouvés morts étaient des jeunes, et ce malgré que leur proportion dans la population soit généralement de l’ordre de 30-35%.
Les chevreuils ont donc des taux de survie différents selon leur âge et leur sexe et la première année est définitivement la plus difficile à franchir. Le scénario 1 est donc optimiste puisque la probabilité que la jeune femelle survive à l’hiver, surtout en absence de la mère est beaucoup moindre que la probabilité que la mère survive. Un chasseur soucieux de préserver ou d’augmenter la productivité de son territoire de chasse aura donc tout intérêt à protéger les femelles adultes.
En conclusion
Il y a une trentaine d’années les chasseurs de cerfs Québécois vivaient des années sombres. À peine un peu plus de mille cerfs étaient récoltés et seulement 2% des chasseurs pouvaient se vanter d’avoir connu du succès. La situation est très différente aujourd’hui puisque plus de 50 000 cerfs ont été récoltés en 2002 et que près de 35% des chasseurs ont été chanceux.
Les gestionnaires du cheptel Québécois doivent maintenant gérer l’abondance. Le maintient de populations en santé et la poursuite d’objectifs de stabilisation dans plusieurs zones passent inévitablement par la récolte de cerfs sans bois, de là l’apparition de nouvelles saisons dans certaines zones (poudre noire et arbalète) et l’attribution de permis spéciaux de plus en plus nombreux.. C’est donc dire que de plus en plus de chasseurs devront choisir entre femelle ou jeune. J’espère que ces quelques informations vous seront utiles.
ceci a ete ecrit par mon copain qui est thecnicien de la faune.
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