NOS ORIGNAUX PARASITÉS PAR DES TIQUES QUI LES TUENT EN LES VIDANT DE LEUR SANG...
Chaque année, dans le sud du Québec et dans les États américains de la Nouvelle-Angleterre, des tiques font crever des centaines d'orignaux, surtout lorsque le temps est chaud et sec comme il le fut durant les derniers mois. Faudra-t-il conséquemment en restreindre bientôt la chasse? Certains porte-parole des chasseurs, notamment dans les Cantons-de-l'Est, proposent cette solution!
Informés par de nombreux chasseurs d'orignal que de plus en plus de ces gros cervidés étaient parasités par des tiques, les scientifiques du gouvernement du Québec ont établi cet automne un programme d'inspection des carcasses d'orignaux récoltés par les chasseurs dans une dizaine de zones provinciales de chasse.
Une surprise désagréable les attendait : 100 % des carcasses inspectées recelaient des tiques, particulièrement dans le cas d'orignaux abattus par les chasseurs dans les zones de chasse du sud-ouest de la province.
Les scientifiques soulignent que ce n'est pas exceptionnel de trouver des tiques sur chaque orignal durant l'automne. Mais, en cet automne chaud et sec de 2012, ce qui est surprenant c'est d'en trouver en aussi grande quantité sur chaque orignal.
Les tiques sont des acariens — il en existe au moins 10000 espèces — qui se fixent sur la peau des gros gibiers pour les vider de leur sang. Lorsque les automnes sont plus froids et que les hivers sont plus rigoureux, les parasites sont frigorifiés et engourdis, et les orignaux s'en débarrassent alors plus facilement en se secouant vivement.
Mais, lorsqu'il fait chaud, comme ce fut le cas durant les derniers mois, les orignaux se frottent aux arbres pour se débarrasser des tiques : les grands cervidés perdent alors leur pelage et développent des plaies purulentes qui causent éventuellement leur mort, d'autant plus que les tiques les ont progressivement vidés de leur sang.
Il pourra vous arriver, comme ce fut le cas pour moi, d'observer des orignaux amaigris et au cuir dépourvu de poils, portant en plus des pustules (voir photo ci-contre). Bien sûr, il est préférable de ne pas récolter un cervidé dans cet état-là. Mais, s'il vous arrive d'abattre un orignal porteur de tiques, c'est votre boucher qui évaluera si sa chair est saine et comestible : faites-lui confiance!
Dans le sud-ouest du Québec, surtout dans les Cantons-de-l'Est, il est question d'adopter une réglementation restrictive pour la chasse de l'orignal : selon des renseignements circulant assez librement dans des associations de chasseurs, la chasse des orignaux femelles adultes y serait soumise à des tirages au sort à compter de 2016 afin de protéger tout ces reproductrices pour y stabiliser le nombre d'orignaux. Il est de notoriété publique que, dans les Cantons-de-l'Est, la récolte des orignaux a chuté de 20 % à 30 % depuis quelques années, pour de multiples raisons trop longues et trop nombreuses à expliquer ici, pas seuement à cause de la présence des tiques.
Chaque année, dans le sud du Québec et dans les États américains de la Nouvelle-Angleterre, des tiques font crever des centaines d'orignaux, surtout lorsque le temps est chaud et sec comme il le fut durant les derniers mois. Faudra-t-il conséquemment en restreindre bientôt la chasse? Certains porte-parole des chasseurs, notamment dans les Cantons-de-l'Est, proposent cette solution!
Informés par de nombreux chasseurs d'orignal que de plus en plus de ces gros cervidés étaient parasités par des tiques, les scientifiques du gouvernement du Québec ont établi cet automne un programme d'inspection des carcasses d'orignaux récoltés par les chasseurs dans une dizaine de zones provinciales de chasse.
Une surprise désagréable les attendait : 100 % des carcasses inspectées recelaient des tiques, particulièrement dans le cas d'orignaux abattus par les chasseurs dans les zones de chasse du sud-ouest de la province.
Les scientifiques soulignent que ce n'est pas exceptionnel de trouver des tiques sur chaque orignal durant l'automne. Mais, en cet automne chaud et sec de 2012, ce qui est surprenant c'est d'en trouver en aussi grande quantité sur chaque orignal.
Les tiques sont des acariens — il en existe au moins 10000 espèces — qui se fixent sur la peau des gros gibiers pour les vider de leur sang. Lorsque les automnes sont plus froids et que les hivers sont plus rigoureux, les parasites sont frigorifiés et engourdis, et les orignaux s'en débarrassent alors plus facilement en se secouant vivement.
Mais, lorsqu'il fait chaud, comme ce fut le cas durant les derniers mois, les orignaux se frottent aux arbres pour se débarrasser des tiques : les grands cervidés perdent alors leur pelage et développent des plaies purulentes qui causent éventuellement leur mort, d'autant plus que les tiques les ont progressivement vidés de leur sang.
Il pourra vous arriver, comme ce fut le cas pour moi, d'observer des orignaux amaigris et au cuir dépourvu de poils, portant en plus des pustules (voir photo ci-contre). Bien sûr, il est préférable de ne pas récolter un cervidé dans cet état-là. Mais, s'il vous arrive d'abattre un orignal porteur de tiques, c'est votre boucher qui évaluera si sa chair est saine et comestible : faites-lui confiance!
Dans le sud-ouest du Québec, surtout dans les Cantons-de-l'Est, il est question d'adopter une réglementation restrictive pour la chasse de l'orignal : selon des renseignements circulant assez librement dans des associations de chasseurs, la chasse des orignaux femelles adultes y serait soumise à des tirages au sort à compter de 2016 afin de protéger tout ces reproductrices pour y stabiliser le nombre d'orignaux. Il est de notoriété publique que, dans les Cantons-de-l'Est, la récolte des orignaux a chuté de 20 % à 30 % depuis quelques années, pour de multiples raisons trop longues et trop nombreuses à expliquer ici, pas seuement à cause de la présence des tiques.