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Il n'y a absolument rien de nordique dans le chevreuil. Son vrai nom (cerf de Virginie) nous le rappelle d'ailleurs. Doté de petits sabots pointus, ce cervidé s'enfonce facilement dans la neige et comme il est bas sur pattes, il a de la difficulté à se déplacer dès qu'il cale à plus de 50 centimètres. Sa survie est alors menacée.
Après avoir subi un déclin important durant les années 70, le cheptel a repris du poil de la bête au cours des trois dernières décennies, suite à une série d'hivers moins enneigés. À l'hiver 2008, la population du Québec avait atteint plus de 250 000 têtes (excluant l'île d'Anticosti).
Mais ça, c'est de la p'tite bière comparé au Texas, dont la population dé- passe trois millions! Comme quoi le chevreuil survit infiniment mieux dans les steppes désertiques que dans nos forêts boréales.
Sans surprise, les plus grandes concentrations chez nous sont localisées dans le sud du Québec, où il neige le moins. Les meilleurs endroits se retrouvent surtout en Montérégie et dans l'Outaouais.
Sainte-Marthe
De la fenêtre de la salle à manger de l'Auberge des Gallant, à Sainte-Marthe, on observe régulièrement des cerfs venus se nourrir aux mangeoires remplies de maïs concassé. Surtout en fin de journée. Entourée de forêt, l'auberge se trouve au mont Rigaud. Durant la journée, pour avoir des chances d'en voir, il faut aller marcher sur le chemin derrière l'auberge, bien chaussé de bottes chaudes.
Îles de Boucherville
Il y a une dizaine d'années à peine, on se surprenait de la présence des cerfs de Virginie au parc national des Îles-de- Boucherville, à l'est du pont-tunnel Louis- Hippolyte-La Fontaine. Plus maintenant. Près du chalet d'accueil, trois sentiers pédestres (sur neige battue en hiver) forment des boucles de 1,5 km à 4 km. Vos chances d'apercevoir des cerfs sont au mieux durant la dernière heure de la jour- née, alors qu'ils vont brouter aux abords des boisés, souvent pas loin de la voie de desserte.
Duhamel
À Duhamel, en Outaouais, les chevreuils vont et viennent dans le village et aux alentours. Comme les résidents et plusieurs commerçants les nourrissent, ils sont devenus quasi apprivoisés.
Même si cette pratique n'est pas recommandée par les aménagistes de la faune, entre autres à cause de plus grands risques d'accident de la route ou encore des dommages aux arbustes ornementaux, les gens de Duhamel y voient plus d'avantages que d'inconvénients. Il s'agit d'une tradition qui, il faut bien le dire, ravit les visiteurs.
À explorer
Parc linéaire Le P'tit Train du Nord: un nouveau tronçon pour le ski de fond
À Mont-Tremblant, les fondeurs auront enfin accès cet hiver à la piste du P'tit Train du Nord. Le secteur avait fait l'objet d'un litige pour la cir- culation des motoneiges. Ce n'est qu'en fin de saison, l'hiver dernier, qu'il a été possible de fouler la piste damée.
Le trajet s'étire de la montée Kavanagh jusqu'au chemin des Boisés en longeant le lac Mercier. On a accès à plusieurs stationnements gra- tuits, dont celui en face du restaurant Lorraine, sur le chemin du Village, dans le vieux village de Mont-Tremblant.
Le parc linéaire est l'un des endroits les moins chers pour le ski de fond. Le tarif est de 9,50 $ par jour et de 70 $ par saison. www.laurentides.com
Parc régional de la Chute-à-Bull: un bon coin pour la raquette
À Saint-Côme, dans Lanaudière, les sentiers de raquette ont été ré- aménagés l'an dernier au parc régional de la Chute-à-Bull. Le réseau de neuf kilomètres est agrémenté d'un belvédère et de trois refuges que l'on peut louer. Tarif pour une nuitée: 20$ par personne, bois fourni. Il faut réserver. 1 866 266-2730
Saint-Alphonse-de-Rodriguez: raquette, ski de fond et patin
Méconnue, la municipalité de Saint-Alphonse-de-Rodriguez, dans La- naudière, est dotée d'un réseau de sentiers de 50 kilomètres pour la raquette et le ski de fond. La municipalité entretient également une patinoire et un anneau de glace. Situé à côté de la patinoire, le centre communautaire sert de point de départ de plusieurs sentiers. www.munsar.ca