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Politique
Québec songe à établir son propre registre des armes à feu
Mise à jour le lundi 11 juillet 2011 à 6 h 46 HAE
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Photo: La Presse Canadienne /Paul Chiasson
Des armes d'épaule (archives)
Québec pourrait mettre sur pied son propre registre des armes à feu si le gouvernement conservateur de Stephen Harper devait abolir, tel que promis, celui actuellement en vigueur d'un bout à l'autre du Canada.
Selon La Presse Canadienne, des fonctionnaires québécois étudieront dès cet été la faisabilité de ce projet, qui nécessiterait l'approbation préalable d'Ottawa.
Le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, soutient que la priorité du gouvernement Charest demeure de convaincre le gouvernement Harper de maintenir en place le programme fédéral d'enregistrement des armes d'épaule.
Son collègue aux Affaires intergouvernementales, Pierre Moreau, sera chargé de faire pression en ce sens sur le gouvernement fédéral, dit-il.
Il admet cependant en entrevue à La Presse Canadienne que des fonctionnaires québécois travaillent sur un « plan B » et qu'ils ont reçu la commande « de voir de quelle façon on pourrait réagir en fonction des diverses circonstances ».
Est-ce qu'il y a un impact positif du registre des armes à feu sur la diminution du crime, des suicides? Est-ce que les policiers utilisent ce registre? Est-ce que ce registre est intéressant pour contrer les divers crimes? La réponse est oui, c'est intéressant de maintenir le registre.
— Robert Dutil
Photo: Radio-Canada
Le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil
Une éventualité envisagée de longue date
Lors de la dernière campagne électorale, Stephen Harper a plaidé que le système d'enregistrement devait être aboli parce que « coûteux et inutile ».
Dans le discours du Trône de juin dernier, le premier ministre a réitéré que son gouvernement, désormais majoritaire, comptait déposer un projet de loi pour éliminer le registre, une initiative présentée comme une mesure d'aide « aux communautés rurales ».
Alors qu'ils formaient un gouvernement minoritaire, l'an dernier, les conservateurs avaient déposé un projet de loi privé pour abolir le registre. Ils avaient perdu de peu le vote tenu aux Communes.
Lors de la campagne électorale fédérale de 2008, le premier ministre du Québec Jean Charest avait pour sa part plaidé en faveur du maintien du registre et d'un renforcement du contrôle des armes à feu.
Il affirmait que dans le cas contraire, son gouvernement était prêt à exiger une délégation de pouvoir pour atteindre ces deux objectifs. Il avait de nouveau évoqué cette possibilité quelques mois plus tard.
Les doutes de Dupuis
En novembre 2009, l'ancien ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, avait cependant déclaré que le registre devait être pancanadien pour être efficace. « Le registre doit être national, parce que les armes, ça circule », avait-il dit.
M. Dupuis avait aussi souligné le problème des armes de contrebande provenant des États-Unis.
Selon M. Dutil, les intentions du gouvernement demeurent les mêmes que celles édictées par M. Charest. « Nos positions n'ont pas changé. Ce qui a changé, c'est que maintenant il y a un gouvernement majoritaire à Ottawa qui s'est engagé à abolir le registre pour les armes d'épaule. C'est le gros changement. Il faut bien sûr être réaliste et tenir compte de cette possibilité », affirme le ministre.
M. Dutil soutient que le processus d'enregistrement des armes d'épaule, souvent décrié, n'est ni compliqué ni long, et que les Québécois sont majoritairement favorables au maintien du registre.
Politique
Québec songe à établir son propre registre des armes à feu
Mise à jour le lundi 11 juillet 2011 à 6 h 46 HAE
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Photo: La Presse Canadienne /Paul Chiasson
Des armes d'épaule (archives)
Québec pourrait mettre sur pied son propre registre des armes à feu si le gouvernement conservateur de Stephen Harper devait abolir, tel que promis, celui actuellement en vigueur d'un bout à l'autre du Canada.
Selon La Presse Canadienne, des fonctionnaires québécois étudieront dès cet été la faisabilité de ce projet, qui nécessiterait l'approbation préalable d'Ottawa.
Le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, soutient que la priorité du gouvernement Charest demeure de convaincre le gouvernement Harper de maintenir en place le programme fédéral d'enregistrement des armes d'épaule.
Son collègue aux Affaires intergouvernementales, Pierre Moreau, sera chargé de faire pression en ce sens sur le gouvernement fédéral, dit-il.
Il admet cependant en entrevue à La Presse Canadienne que des fonctionnaires québécois travaillent sur un « plan B » et qu'ils ont reçu la commande « de voir de quelle façon on pourrait réagir en fonction des diverses circonstances ».
Est-ce qu'il y a un impact positif du registre des armes à feu sur la diminution du crime, des suicides? Est-ce que les policiers utilisent ce registre? Est-ce que ce registre est intéressant pour contrer les divers crimes? La réponse est oui, c'est intéressant de maintenir le registre.
— Robert Dutil
Photo: Radio-Canada
Le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil
Une éventualité envisagée de longue date
Lors de la dernière campagne électorale, Stephen Harper a plaidé que le système d'enregistrement devait être aboli parce que « coûteux et inutile ».
Dans le discours du Trône de juin dernier, le premier ministre a réitéré que son gouvernement, désormais majoritaire, comptait déposer un projet de loi pour éliminer le registre, une initiative présentée comme une mesure d'aide « aux communautés rurales ».
Alors qu'ils formaient un gouvernement minoritaire, l'an dernier, les conservateurs avaient déposé un projet de loi privé pour abolir le registre. Ils avaient perdu de peu le vote tenu aux Communes.
Lors de la campagne électorale fédérale de 2008, le premier ministre du Québec Jean Charest avait pour sa part plaidé en faveur du maintien du registre et d'un renforcement du contrôle des armes à feu.
Il affirmait que dans le cas contraire, son gouvernement était prêt à exiger une délégation de pouvoir pour atteindre ces deux objectifs. Il avait de nouveau évoqué cette possibilité quelques mois plus tard.
Les doutes de Dupuis
En novembre 2009, l'ancien ministre de la Sécurité publique, Jacques Dupuis, avait cependant déclaré que le registre devait être pancanadien pour être efficace. « Le registre doit être national, parce que les armes, ça circule », avait-il dit.
M. Dupuis avait aussi souligné le problème des armes de contrebande provenant des États-Unis.
Selon M. Dutil, les intentions du gouvernement demeurent les mêmes que celles édictées par M. Charest. « Nos positions n'ont pas changé. Ce qui a changé, c'est que maintenant il y a un gouvernement majoritaire à Ottawa qui s'est engagé à abolir le registre pour les armes d'épaule. C'est le gros changement. Il faut bien sûr être réaliste et tenir compte de cette possibilité », affirme le ministre.
M. Dutil soutient que le processus d'enregistrement des armes d'épaule, souvent décrié, n'est ni compliqué ni long, et que les Québécois sont majoritairement favorables au maintien du registre.