Les ministres québécois de l'Environnement et du Tourisme,Yves-François Blanchet et Pascal Bérubé, en ont fait l'annonce officielle, dimanche après-midi.
«Le Québec est l'un des premiers endroits en Amérique du Nord, sinon le premier à permettre que l'on serve du gibier sauvage. Il est évident qu'il y a une demande», a affirmé M. Bérubé, qualifiant l'annonce de «véritable révolution» dans la gastronomie locale.
Pas de menace pour les espèces
Pour le moment, le projet-pilote permettra aux amateurs de cuisine d'ici et d'ailleurs de découvrir cinq spécimens de gibier sauvage québécois. Il s'agit du castor, du lièvre d'Amérique, du chevreuil, de l'écureuil et du rat musqué.
Le ministre de l'Environnement a tenu à préciser qu'il n'y aurait aucune menace pour la survie des animaux sélectionnés.
«Les espèces qui seront visées sont des espèces qui ne souffrent d'aucune pression environnementale, qui sont saines dans leur nombre», a déclaré M. Blanchet, ajoutant que d'autres espèces de gibier pourraient toutefois être ajoutées au fil des années.
Un privilège limité
Pour l'instant, seul un nombre restreint de propriétaires obtiendra une permission spéciale de la part du gouvernement. En effet, seulement dix établissements à travers le Québec auront cette possibilité.
À Montréal, les restaurants Au pied de cochon, Toqué! et Joe Beef feront partie de ce lot.
Le projet pourrait néanmoins s'élargir à un plus grand nombre de restaurants au cours des années à venir.
Précisons que le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ) sera responsable de la formation de tous les intervenants appelés à entrer en contact avec le gibier.
Il devra également s'assurer de la traçabilité des produits ainsi que de l'innocuité du processus d'abattage.