LA CHASSE GÉNÉRE DES RETOMBÉES DE PLUS D'UN DEMI-MILLIARD $ PAR AN AU QUÉBEC!
Par André A. Bellemare
Chroniqueur de chasse et de pêche Quotidien LE SOLEIL (Québec)
publié le vendredi 14 décembre 2012
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Chaque année, la pratique d'activités de chasse au Québec représente une affaire de 540 millions $, ce qui constitue une industrie vraiment essentielle dans certaines régions éloignées des grandes agglomérations urbaines.
Durant les 40 dernières années, près d'un million et demi de personnes ont obtenu un certificat du chasseur dans la province, et environ la moitié d'entre elles achètent des permis de chasse annuellement, surtout pour récolter l'orignal, le chevreuil et la gélinotte huppée.
Chez nous, la chasse permet de créer et de maintenir des dizaines de milliers d'emplois permanents et saisonniers, surtout dans des régions éloignées qui en ont fort besoin.
Voilà ce qu'on peut retenir d'une enquête réalisée en 2011 par la firme SOM, spécialisée en sondages et recherches, auprès de 4752 chasseurs expérimentés et novices, à la demande du ministère des Ressources naturelles et de la Faune, et de la Fédération des pourvoiries du Québec (FPQ).
Le rapport de l'enquête — 70 pages remplies de tableaux et de statistiques — a été analysé lors du congrès annuel de la FPQ.
En moyenne, chaque chasseur consacre 15,2 jours par an à la pratique de son activité favorite, et il dépense 1832 $ à cette fin.
Quelque 67 % des chasseurs fréquentent des territoires privés; 62 % chassent aussi sur des terres publiques, tandis que 16 % chassent dans les 16 réserves fauniques gouvernementales et que 14 % fréquentent les quelque 600 pourvoiries.
Il y aurait nettement plus de chasseurs s'il en coûtait moins cher pour avoir accès à des territoires giboyeux. Les chasseurs novices et plus jeunes — ceux que les sondeurs considèrent la relève — sont moins fortunés que les chasseurs plus âgés et plus expérimentés : ce sont eux qui se plaignent du coût d'accès élevé à la chasse, du manque de territoires publics accessibles, de la difficulté d'accès aux territoires, de l'éloignement de ces territoires, etc.
Voilà une quinzaine de jours, à Québec, le nouveau ministre de la Sécurité publique du Québec, Stéphane Bergeron, a annoncé le dépôt prochain d'un projet de loi sur l'enregistrement des armes à feu non restreintes (fusils et carabines) utilisées par les chasseurs. Ce qui risque d'ajouter de nouveaux coûts et de nouveaux empêchements pour restreindre encore plus l'accès de la relève à la pratique des activités de chasse.
Ce qui risque aussi de priver les régions éloignées d'un apport économique essentiel à la création d'emplois.
Par André A. Bellemare
Chroniqueur de chasse et de pêche Quotidien LE SOLEIL (Québec)
publié le vendredi 14 décembre 2012
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Chaque année, la pratique d'activités de chasse au Québec représente une affaire de 540 millions $, ce qui constitue une industrie vraiment essentielle dans certaines régions éloignées des grandes agglomérations urbaines.
Durant les 40 dernières années, près d'un million et demi de personnes ont obtenu un certificat du chasseur dans la province, et environ la moitié d'entre elles achètent des permis de chasse annuellement, surtout pour récolter l'orignal, le chevreuil et la gélinotte huppée.
Chez nous, la chasse permet de créer et de maintenir des dizaines de milliers d'emplois permanents et saisonniers, surtout dans des régions éloignées qui en ont fort besoin.
Voilà ce qu'on peut retenir d'une enquête réalisée en 2011 par la firme SOM, spécialisée en sondages et recherches, auprès de 4752 chasseurs expérimentés et novices, à la demande du ministère des Ressources naturelles et de la Faune, et de la Fédération des pourvoiries du Québec (FPQ).
Le rapport de l'enquête — 70 pages remplies de tableaux et de statistiques — a été analysé lors du congrès annuel de la FPQ.
En moyenne, chaque chasseur consacre 15,2 jours par an à la pratique de son activité favorite, et il dépense 1832 $ à cette fin.
Quelque 67 % des chasseurs fréquentent des territoires privés; 62 % chassent aussi sur des terres publiques, tandis que 16 % chassent dans les 16 réserves fauniques gouvernementales et que 14 % fréquentent les quelque 600 pourvoiries.
Il y aurait nettement plus de chasseurs s'il en coûtait moins cher pour avoir accès à des territoires giboyeux. Les chasseurs novices et plus jeunes — ceux que les sondeurs considèrent la relève — sont moins fortunés que les chasseurs plus âgés et plus expérimentés : ce sont eux qui se plaignent du coût d'accès élevé à la chasse, du manque de territoires publics accessibles, de la difficulté d'accès aux territoires, de l'éloignement de ces territoires, etc.
Voilà une quinzaine de jours, à Québec, le nouveau ministre de la Sécurité publique du Québec, Stéphane Bergeron, a annoncé le dépôt prochain d'un projet de loi sur l'enregistrement des armes à feu non restreintes (fusils et carabines) utilisées par les chasseurs. Ce qui risque d'ajouter de nouveaux coûts et de nouveaux empêchements pour restreindre encore plus l'accès de la relève à la pratique des activités de chasse.
Ce qui risque aussi de priver les régions éloignées d'un apport économique essentiel à la création d'emplois.