Montréal - Le nid de plus en plus d'oiseaux
MONTRÉAL - Depuis quelques années, davantage d’oiseaux de proie ont élu domicile à travers la métropole.
Le Ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec rapporte que de plus en plus d’observations de rapaces sont enregistrées. Le 6 juillet, deux appels ont été reçus à cet effet.
«C’est saisonnier, mais c’est sûr que c’est en progression continue», souligne Martin Léveillé, biologiste à ce Ministère.
Des faucons émerillons aux chouettes rayées, en passant par les éperviers de Cooper, Montréal regorge d’espèces différentes, malgré qu’aucun chiffre officiel ne soit disponible.
«Les gens n’imaginent pas à quel point la faune est diversifiée en milieu urbain», affirme Guy Fitzgerald, président de l’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie (UQROP).
Des habitats favorables
On explique notamment ce phénomène par la croissance des arbres dans plusieurs parties de la ville, créant ainsi des habitats pour ces oiseaux qui recherchent une certaine quiétude. Cette augmentation de verdure dans la métropole favorise la présence de petits animaux, base de l’alimentation des oiseaux de proie.
L’étalement urbain serait également en cause, forçant ainsi la nature et ses habitants à s’adapter à la présence humaine.
Au travail la nuit
Chassant surtout à l’obscurité, les oiseaux de proie passent souvent inaperçus aux yeux de la population. «On ne le voit pas parce que c’est la nuit, mais les graines que laissent traîner les gens qui nourrissent les oiseaux attirent les souris, qui font partie de l’alimentation des oiseaux de proie», ajoute monsieur Fitzgerald.
Des endroits boisés aux bétonnés
Forcés de s’adapter à leurs nouveaux habitats, on retrouve évidemment ces volatiles dans les parcs et les espaces boisés de la métropole, mais également sous les ponts et autour des bâtiments. Des faucons pèlerins ont notamment élu domicile dans les hangars du Vieux-Port de Montréal.