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    Les Québécois condamnés à 300 M $ de dettes environnementale

    le coyote
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    Super-Maitre
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    Nombre de messages : 5466
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    Les Québécois condamnés à 300 M $ de dettes environnementale Empty Les Québécois condamnés à 300 M $ de dettes environnementale

    Message  le coyote Lun 15 Fév 2010 - 21:37

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    Les Québécois condamnés à 300 M $ de dettes environnementales


    Les Québécois devront continuer à payer seuls près de
    300 millions $ de dettes environnementales, soit le coût pour restaurer
    les 345 sites miniers abandonnés à travers le Québec.


    Le projet de réforme de la Loi sur les mines, présentée
    ce matin à Québec, rejette du revers de la main la recommandation de la
    coalition Pour que le Québec ait meilleure mine de créer un fonds de
    restauration, à frais partagés avec l’industrie (0,5% sur la valeur
    brute produite pour les 15 prochaines années), pour régler ce lourd
    passif environnemental.

    Si
    le projet de loi répond à quelques situations aberrantes décriées par
    le Vérificateur général du Québec, il maintient le Québec minier dans
    de vieilles ornières. Il n’applique pas les principes de transparence
    et d’examen public, maintient à une exception près la préséance des
    droits miniers sur tout autre usage du territoire et n’exige pas la
    restauration complète, incluant le remplissage des fosses à ciel ouvert
    et de le démantèlement des bâtiments, lors de la fermeture des mines.
    Il ne met pas fin aux activités d’exploration d’uranium dont le
    confinement des résidus pose des problèmes sanitaires réels.

    «On
    est loin ici d’une réforme en profondeur qui vise à mieux exploiter les
    ressources minières non renouvelables, à minimiser les impacts sur
    l’environnement et sur la société, et à maximiser les retombées
    économiques à long terme pour le Québec et les régions minières. Ce
    n’est pas un exercice sérieux face à l’ampleur des problèmes, et le
    gouvernement semble avoir encore plié l’échine devant l’industrie. En
    fait, le projet de loi ne donne réellement suite qu’à 2 des 20
    recommandations que nous avons émises récemment dans une étude publiée
    en novembre dernier www.naturequebec.org) » mentionne Christian Simard de Nature Québec.

    Le «free mining» quand les droits miniers passent avant les autres.

    Pour
    Henri Jacob, de l’Action boréale Abitibi-Témiscamingue (ABAT), «Les
    droits des citoyens et des collectivités sont relégués en arrière plan,
    alors que le projet de loi tolère les injustices occasionnés par les
    ententes «gré à gré», non balisées, entre les entreprises minières et
    les individus, pratique qui avait pourtant fait l’objet de critiques de
    la part même des commissaires du BAPE pour le projet de la compagnie
    Osisko à Malartic». Le projet de loi n’exige pas non plus le
    consentement obligatoire de la part des propriétaires privés, des
    municipalités ou des collectivités autochtones, avant l’exécution de
    travaux miniers à forts impacts sur les territoires qui les concernent.

    Pour
    Sylvain Archambault, de la Société pour la nature et les parcs du
    Canada – Québec (SNAP), «La mise en place d’aires protégées se butera
    toujours à la présence de droits miniers sur le territoire, aucune
    mesure ne vient permettre la résiliation de titres miniers existants
    afin de permettre la protection de territoires à haute valeur
    écologique».

    Pas d’études d’impacts sur l’environnement et de BAPE pour les mines

    Selon
    Ugo Lapointe, du Forum de l’Institut des sciences de l’environnement de
    l’UQAM, «Il est étonnant de constater que malgré les vives critiques du
    Vérificateur général sur la gestion environnementale des mines, le
    projet de loi actuel ne propose toujours pas de soumettre
    obligatoirement tous les projets miniers à une étude préalable des
    impacts sur l’environnement, avec possibilité de recours à des
    audiences publiques encadrées par le BAPE. Cette situation est un
    non-sens pour l’environnement et ne respecte pas la Loi sur le
    développement durable du Québec». Par exemple, rappelons que pour
    déterminer les limites d’un parc national ou réaliser un projet
    d’éoliennes, un examen public complet est obligatoire.



    Principe de pollueur-payeur non appliqué


    Christian Simard rappelle, pour sa part, que les
    Québécois devront payer toute la facture pour l’abandon de sites
    miniers contaminés avant l’adoption de la nouvelle loi. «Depuis 1990,
    le public a déjà payé plus de 40 M $ en frais de restauration de sites
    miniers abandonnés, et on prévoit des coûts supplémentaires de près de
    300 M $ pour les 10 prochaines années afin de restaurer 345 sites
    abandonnés.»

    En
    avril dernier, le Vérificateur général dénonçait le système de
    garanties financières exigées par le ministère des Ressources
    naturelles et de la Faune, qu’il jugeait nettement insuffisant pour
    assurer la protection des contribuables québécois. Et l’équipe
    d’Enquête, de Radio-Canada, révélait que l’une des compagnies minières
    délinquantes bénéficie du laxisme du ministère et des trous actuels de
    la loi, soit la compagnie Century Mining qui creuse actuellement une
    mine à ciel ouvert à l’entrée de Val D’Or. Au moment où le prix de l’or
    atteint des sommets inégalés, de telles situations sont aberrantes.



    Les garanties financières


    Le projet de loi contient une avancée réelle au niveau
    des garanties financières pour la restauration des sites miniers en
    obligeant les promoteurs à verser, à l’intérieur de cinq ans, le
    montant nécessaire à la restauration du site. Malheureusement, cette
    restauration n’inclut pas le remplissage des énormes fosses à ciel
    ouvert, ni le démantèlement des bâtiments, ni la restauration des 345
    sites miniers déjà abandonnés à ce jour.



    Sourde oreille à un moratoire sur l’uranium


    Le projet de loi ne répond en rien à la demande de
    moratoire sur l’exploration et l’exploitation de l’uranium, tel qu’il
    existe en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse, et qui est
    maintenant exigé par une majorité de Québécois directement affectés par
    des travaux d’exploration de l’uranium dans leur région, comme en
    Outaouais, dans les Hautes-Laurentides et en Côte-Nord.



    Objectif de la loi intact


    Le but de la loi n’a pas été modifié comme on aurait pu
    s’y attendre et comme cela a été le cas pour la Loi sur les forêts pour
    y inclure des principes tels que le «patrimoine minier» à protéger pour
    les générations futures, d’aménagement durable et équitable des
    ressources et du territoire, de protection des droits des citoyens et
    des collectivités, etc.

    Somme
    toute, le gouvernement a manqué une occasion en or de réformer en
    profondeur cette loi. Comme nous l’avons mentionné à maintes reprises,
    nous souhaitons des consultations publiques élargies sur ce projet de
    loi.
    le coyote
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    Message  le coyote Mar 23 Fév 2010 - 14:31

    il a encore de gros trou dans les lois pour que les compagnie remettre le terrain en bonne état avant de partir

      La date/heure actuelle est Sam 16 Nov 2024 - 1:05