Le noeud Albright
1- Former une boucle de 5-6 cm avec le nylon ou le fluorocarbone. Faire passer 15 cm de tresse dans cette boucle, et la replier sur elle-même.
2- Enrouler la tresse autour de la boucle de gros diamètre, en remontant vers l'extrémité de celle-ci. Ne pas hésiter à faire beaucoup de tours (10-15 par exemple, voir plus), car il faut que la ligature maintienne la boucle bien repliée sur elle même.
3- Quand on a fait suffisamment de tours, passer la tresse dans la boucle, en veillant à ce qu'elle ressorte du même côté que l'autre brin de tresse.
4- Serrer en tenant les deux brins de nylon d'une main et les deux brins de tresse de l'autre. Ne pas oublier d'humecter le noeud de salive avant de commencer à serrer.
5- Une fois le noeud bien serré, enrouler le brin de tresse libre deux ou 3 fois autour du brin principal, le faire repasser entre les deux, et serrer. Ceci à pour but de bloquer le brins de tresse libre pour éviter que la ligature ne puisse se défaire. Si vous bloquez le noeud à la colle, ce n'est pas indispensable.
6- Couper le brin libre de gros diamètre au ras de la ligature, de préférence avec un outil bien tranchant (ciseaux, coupe-ongle). Plus rien ne s'oppose à ce que le noeud passe librement dans les anneaux de la canne lors des lancer, puisqu'il n'y a aucune aspérité. Bloquer la ligature avec une goutte de superglue, laisser sêcher, c'est fait !
Le noeud Pitzen |
Un noeud très simple pour attacher la ligne à un oeillet quelconque (hameçon, émerillon, etc.). Je le recommande en particulier pour la tresse, avec laquelle il se révèle encore plus solide que le noeud palomar.
Ce noeud n'appelle pas de commentaire particulier, tant il est simple à exécuter. Juste une précision : si vous utilisez de la tresse extra-fine (4 à 10/100), comme c'est de plus en plus souvent le cas pour certaines techniques (Verticale notamment), je vous recommande fortement de doubler la tresse sur elle-même avant de faire le noeud. Avec ce surcroît d'épaisseur le noeud sera nettement plus solide, ce que vous n'aurez aucun mal à vérifier par un test de résistance aux chocs (tractions sèches).
1- Passer 15 cm de ligne dans l'oeillet, la rabattre une première fois sur elle même, puis une deuxième fois en direction de l'oeillet.
2- Enrouler le brin libre autour de la boucle ainsi formée, en descendant vers l'oeillet. Faire entre 5 et 10 tours.
3- Repasser le brin libre dans la boucle autour de laquelle on vient de l'enrouler.
4- Humecter le tout de salive et serrer progressivement, pour former un noeud coulant.
5- Faire glisser le noeud coulant jusqu'en butée contre l'oeillet, finir de le serrer plus fortement, c'est fait.
Essayez le, vous m'en direz des nouvelles, c'est le noeud le plus solide à ma connaissance pour la tresse.
Le nœud baril |
Ce nœud, tout comme le raccord universel, permet de raccorder deux fils de nylon entre eux. L'avantage est que les deux extrémités des fils ressortent par le milieu, et en les coupant très ras on obtient un nœud sans aspérités, n'accrochant pas ou peu dans les anneaux de la canne ou sur le moulinet. C'est pourquoi il est apprécié des moucheurs pour réaliser leurs bas de ligne en queue de rat (diamètre dégressif).
À première vue le nœud baril semble assez simple, mais son exécution n'est pas toujours facile et demande un peu de doigté et d'entraînement.
1- Placer les deux extrémités à raccorder tête-bêche et les torsader ensemble une dizaine de fois. Dans la pratique il suffit de faire tourner l'un des brins autour de l'autre.
2- Rabattre l'un des brins et le faire passer entre deux spires, si possible au milieu, c'est à dire avec un nombre égal de spires de chaque côté. En pratique je ne m'embête pas à compter, mais si on s'écarte du milieu le nœud sera plus difficile à serrer et risque de glisser.
Faire passer l'autre extémité au même endroit, mais en sens inverse.
3- Le serrage est la partie la plus délicate. En s'aidant des doigts et de la bouche, tirer sur les deux lignes progressivement tout en tirant alternativement sur les brins libres, de façon à ce que le nœud se resserre uniformément. Pour commencer on s'exercera avec des lignes de même diamètre, ce qui rend l'exécution plus facile.
Bien serrer et couper les deux brins à ras du nœud avec un coupe ongle de préférence.
Le noeud palomar |
Ce noeud permet d'attacher la ligne à un oeillet de métal, qui peut être celui d'un hameçon, d'un émerillon, d'un leurre, etc. Il a la réputation (justifiée) d'être très solide.
Personnellement je ne l'utilise pas pour le nylon, lui préférant le noeud universel, par contre je l'utilise très souvent pour la tresse. C'est quasiment le seul noeud valable avec les tresses fusionnées comme la Fire Line, notamment dans les petits diamètres.
1- Doubler l'extrémité de la ligne sur environ 15 cm (variable avec la taille de l'objet à attacher), et faire passer cette boucle dans l'oeillet.
2- Faire un noeud simple avec cette boucle et les deux brins. L'objet à attacher se retrouve au milieu de ce noeud.
3- Faire passer l'objet dans la boucle et commencer à serrer en tirant progressivement. Quand ça commence à serrer il faut mouiller le noeud avec de la salive pour que tous les brins glissent bien sans s'échauffer. S'il faut tirer sur un des deux brins pour bien serrer le noeud, tirer sur celui qui sera coupé, c'est à dire le brin libre.
4- Si l'on a un doute, on peut ajouter une goutte de colle cyanolit sur le noeud, mais c'est un luxe superflu. Avec de la tresse très fine il faut tester la solidité du noeud en tirant deux ou trois coups secs. Si ça casse facilement c'est soit que la tresse est usée, soit que le noeud à chauffé à cause d'un serrage trop brusque. Pensez à bien mouiller et à serrer progressivement. Ce conseil est valable pour tous les noeuds mais particulièrement pour le palomar.
Le noeud universel |
1- Passer la ligne dans l'oeillet de façon à avoir un brin libre de 15 cm.
2- Former une boucle avec le brin libre.
3- Passer le brin libre dans la boucle, en emprisonnant les deux brins (c'est à dire le haut la boucle et le corps de ligne).
Pour de l'acier nouable, passer une seule fois (noeud universel simple), au moins 3 fois pour du nylon, 5 ou 6 fois pour de la tresse tissée (faire un test de forte traction pour vérifier que ça ne glisse pas). Pour de la tresse fusionnée employer le Palomar.
4- Mouiller puis serrer (sans excès) le noeud en tirant sur le brin libre.
5- Faire coulisser le noeud EN LE TIRANT ENTRE 2 DOIGTS (surtout pour l'acier) jusqu'en butée contre l'objet à attacher. Bloquer le tout en tirant sur la ligne. Couper l'excédent.
Le raccord universel |
C'est un noeud facile et solide pour raccorder deux fils de nylons de diamètres assez proches. Il marche aussi pour la tresse, à condition de faire plus de tours (de 5 à 10 de chaque côté selon les tresses).
Le seul reproche que l'on puisse faire à ce noeud, c'est que les deux brins libres ressortent par les extrèmités, et même en les coupant à ras il peuvent avoit tendance à gêner la glisse dans les anneaux de la canne, ou encore à accrocher les spires sur la bobine du moulinet. Dans ces cas là on utilisera plutôt le noeud baril.
1- Placer les deux bouts tête-bêche, en les superposant sur 20 cm. Avec l'un des bouts faire un noeud universel qui emprisonne l'autre brins. Mouiller et serrer modérément. Faire de même avec l'autre bout.
2- Bien mouiller les deux noeuds et les brins entre les noeuds, puis tirer doucement sur les deux lignes pour rapprocher les noeuds l'un contre l'autre. Si ça bloque ou force trop mieux vaut faire coulisser les noeuds avec les doigts, voir même tout recommencer, car il y a risque d'échauffement et fragilisation.
3- Une fois les deux noeuds en butée, bien serrer puis couper les deux brins libres à ras.
Les noeuds de potence |
Ces noeuds sont utilisés pour relier la potence au corps de ligne principal lors de la réalisation d'un pater noster ou pour monter une gambe, une palangrotte, et d'une manière générale tout montage où l'hameçon est fixé en dérivation et au dessus du plomb.
Exemple de montage pater noster.
Les principaux noeuds de raccord potence/corps de ligne sont le noeud de chirurgien et le noeud de potence à boucle. Ils ont leurs avantages et inconvénients, et répondent à des besoins différents.
Le noeud de chirurgien
1- Placer les deux brinsen parallèle, au niveau de l'emplacement de la future potence.
2- Faire une boucle avec les deux brins en même temps, et les faire passer au moins trois fois dans la boucle.
3- Bien mouiller et serrer progressivement. Couper le brin inutile de la potence, le brin utile étant celui qui est orienté vers le haut du montage (à l'opposé du plomb terminal). Ainsi la potence aura tendance à se tenir bien écartée du corps de ligne, ce qui diminue les emmêlages.
Les avantages de ce noeud sont : discrétion, la potence est orientée vers le haut ce qui la maintient écartée et améliore la présentation.
Ses inconvénients : ne permet pas le remplacement de la potence, si elle casse il faut tout refaire. Pas recommandé pour des nylons de diamètres très différents.
Le noeud de potence à boucle
1- Former une large boucle sur le corps de ligne à l'endroit où l'on veut mettre la potence.
2- Torsader plusieurs fois (au moins trois) la boucle sur elle-même comme sur la photo. Veiller à bien garder le centre de la torsade ouvert en le pinçant entre deux doigts.
3- Refaire passer une partie de la boucle au centre de la torsade et commencer à serrer en tirant sur les deux brins sans lacher la torsade pour éviter que le noeud ne se défasse.
4- Régler la longueur de la boucle dépassant de la torsade, mouiller le tout et serrer progressivement jusqu'à bloquer complètement la boucle. Il n'y a plus qu'à y attacher la potence, par exemple avec un noeud universel, un noeud de cuiller ou encore boucle dans boucle.
Les avantage de ce noeud sont : possibilité de remplacer très rapidement la potence, et d'utiliser des dimètres de nylon très différents entre le corps de ligne et la potence (le corps de ligne étant toujours plus gros).
Ses inconvénients : discrétion et présentation moins bonnes qu'avec le noeud de chirurgien.
Noeud pour hameçon à palette |
Pour la pêche des carnassiers ont utilise le plus souvent des hameçons à oeillet, mais pour certaines techniques aux appât naturels il arrive que l'on veuille employer un hameçon à palette (exemples: tirette, pêche au ver).
Le noeud que je conseille peut être réalisé de deux façons différentes, selon que l'on dispose des deux extrémités du fil (bas de ligne) ou d'une seule (montage direct).
Il a l'avantage d'être facile à faire (surtout dans la version "2 brins libres" qui est très rapide), de ne pas chauffer ni vriller le fil. Ce n'est peut-être pas le plus solide mais c'est à mon avis le plus fiable, c'est à dire que sa solidité varie peu d'un montage à l'autre. Pas de mauvaise surprise, donc.
NB: les illustration montrent la réalisation avec les deux extrémités libres, mais il est facile d'en déduire l'autre version).
1- Faire une grande boucle , les deux extrémités se chevauchant au niveau de la hampe de l'hameçon. Le brin côté palette ne doit dépasser que de quelques centimètres.
Entre le pouce et l'index, serrer l'hameçon au niveau de l'amorce de la courbure (1), en bloquant également les deux brins de nylon.
De l'autre main, prende le fil au niveau 2, et l'enrouler autour de la tige de l'hameçon et des deux brins, en remontant vers la palette.
2- On peut faire autant de tours que l'on veut, mais cinq ou six sont plus que suffisants: la solidité n'augmente pas avec le nombre de tours, il en faut juste assez pour que le noeud ne puisse glisser.
(NB: Sur cette photo on voit comment réaliser ce noeud avec un seul brin libre: il faut faire la boucle puis repasser le brins B plusieurs fois à l'intérieur. Les plus observateurs auront reconnu le noeud universel, qui n'a jamais aussi bien porté son nom...)
3- Humecter le noeud de salive, maintenir les spires de la main qui tient l'hameçon, et tirer sur le brins A côté palette pour serrer le noeud sans le bloquer complètement (davantage que sur la photo tout de même, il doit être "presque" bloqué).
4- Avant de serrer le noeud définitivement, s'assurer qu'il est en butée sur la palette (une fois bloqué il devient très difficile de le faire glisser), et surtout que la ligne passe sur le devant de la palette et non derrière. C'est important pour la solidité (frottement) et la qualité des ferrages.
Monter 2 hameçons en tandem |
Les tandems d'hameçons sont parfois utilisés pour réaliser l'armement de certaines montures. Ils peuvent être faits avec deux triples, un triple et un simple, etc
La principale difficulté consiste à régler l'écartement des hameçons avec précision, notamment pour des montages de petite taille, du genre monture pour le vairon manié. La formule que je propose ici résoud ce problème. Elle peut être employée avec du nylon, de la tresse ou du kevlar pur, mais pas avec de l'acier.
1- Attacher l'hameçon de queue avec le noeud de son choix (exemple: palomar, universel). Puis passer la ligne dans l'oeillet de l'hameçon de tête et la rabattre vers l'arrière après avoir réglé l'écartement que l'on souhaite obtenir.
2- Plaquer une boucle en nylon ou en tresse (en rouge sur la photo) contre la tige de l'hameçon, puis enrouler la ligne principale autour de la tige et de cette boucle, en redescendant vers la courbure. Faire une dizaine de tours environ puis passer la ligne dans la boucle.
3- En maintenant les spires entre les doigts, tirer sur les extrémités de la boucle pour que la ligne passe en force sous ses propres spires et ressorte vers l'oeillet de l'hameçon. C'est le principe de toute ligature.
4- Serrer cette ligature en tirant sur le brin libre de la ligne. Bloquer par petits coups secs et couper le brins libre.
Je recommande de "sceller" la ligature avec une goutte de colle cyanolit ou de vernis à noeud
Empile à longueur réglable pour monture mort manié |
Le système de confection d'empile en acier décrit ici peut également s'utiliser pour des empiles sans mémoire. Il permet alors de modifier la longueur de l'empile pour l'ajuster à la taille du poisson mort.
Par empile sans mémoire, j'entends des matériaux ultra souples totalement dépourvus d'acier tels que le kevlar pur, le dacron, les tresses pour moulinet ou encore pour bas de ligne à carpe (l'idéal étant à mon avis le kevlar pur, plus résistant à l'abrasion et moins susceptible d'être blessé par le pincement entre les branches du triple).
Attention, aucun de ces matériaux n'est garanti à 100% contre les dents du brochet, même si certains peuvent donner l'impression d'y résister plus ou moins. On les utilisera donc en connaissance de cause, dans des eaux plus riches en sandre et perche qu'en brochet, ou chaque fois que l'on veut privilégier la souplesse plutôt qu'une sécurité sans faille.
Le système décrit si dessous n'est pas conseillé pour le nylon qui risque de se blesser et de s'affaiblir, rendant le montage peu fiable.
1- Préparer votre empile exactement de la même façon que j'ai décrite pour la confection d'empiles en acier
2- Au lieu de faire un seul enroulement, en faire plusieurs. Plus on en fait plus la longueur ajustable possible sera importante. Attention toutefois à ne pas créer une épaisseur trop importante qui rendra difficile le passage de la gaine sur la hampe de l'hameçon.
3- Pour modifier la longueur de l'empile, il suffit de faire remonter la gaine hors de l'hameçon, de défaire les enroulements, puis de refaire l'empile à la longueur voulue. Avec un peu d'habitude cette opération prend une minute tout au plus, à condition que la gaine ne soit pas trop dure à enlever et remettre.
Avec cette méthode vos poissons morts seront toujours armés pile poil au bon endroit et vous raterez moins de poissons. Il est à noter que l'on peut également l'employer pour la confection d'un tandem d'hameçons, en lieu et place de la ligature telle que je la décrivais ici
Comment nouer un avançon en acier 7 brins |
Bien que techniquement dépassé par les bas de ligne modernes ultra souples 7x7 brins, l'acier toroné 7 brins présente encore quelques avantages intéressants : il est très économique (en rouleau) et plus fin à résistance égale.
Donc pour certaines pêches au lancer ou au poser, quand la souplesse n'est pas un critère important, il n'y a aucun inconvénient à l'utiliser.
Le problème c'est qu'il ne permet pas les noeuds classiques à cause de sa raideur.
La plupart du temps on utilise donc des petits tubes de sertissage (sleeves) qui permettent de former une boucle solide. Cette méthode a fait ses preuves, mais elle a pour inconvénients d'augmenter le coût de l'avançon et d'exiger un matériel spécial (sleeves, pince à sertir). De plus le résultat manque parfois de discrétion.
Voici donc un noeud "spécial 7 brins", solide et discret, qui m'a été enseigné par Mick Brown, célèbre pêcheur de brochet anglais. Sa réalisation demande un peu de soin et un tour de main, surtout au début, mais avec l'habitude ça va très vite.
ATTENTION : ce noeud ne convient pas pour les avançons souples en 49 brins, avec lesquels il se défait immanquablement.
1- Passer l'acier une première fois dans l'oeillet de l'émerillon (ou de l'hameçon, agrafe, etc.). Le brin libre doit faire entre 5 et 10 cm.
2- Le repasser une deuxième fois. Cela évite que le noeud glisse. Bien serrer, puis plier le brin libre à angle droit par rapport au brin principal.
3- Enrouler serré le brin libre sur le brin principal, à spires jointives (c'est important), sur environ 1 à 1,5 cm. Pour faciliter cet enroulement, il faut que le brin principal soit bien tendu. Couper l'excédent si besoin est, et c'est tout. Il n'y a pas de noeud à proprement parler, et pourtant ça tient très bien (faire un test de solidité pour s'en convaincre).
Si l'on a un doute, on peut ajouter une goutte de colle cyanolit sur l'enroulement, mais c'est un luxe superflu.
Astuces :
Pour réaliser ce noeud facilement, il faut que tout soit bien tendu lors de l'enroulement. On y parvient en coinçant l'émerillon ou l'hameçon quelque part (clou, crochet, anneau) et en tirant sur le brin principal d'une main. L'autre main enroule le brin libre.
L'opération est grandement facilitée si l'on tire le brin libre avec une pince blocante, du genre pince à hackle puissante ou, mieux, pince à clamper (pince artère, voir dessin). Cet accessoire bon marché rend pas mal de services au pêcheur (dégorger un hameçon, bricolages divers).
Avec une pince à clamper assez lourde, on peut tenter de faire ce noeud en utilisant la méthode "fingers in the nose" :
- Réaliser les étapes 1 et 2, puis fixer la pince à l'extrémité du brin libre et la laisser pendre.
- Tenir l'objet à attacher (émerillon, etc.) d'une main et l'extrémité du brin principal de l'autre main. Bien tendre l'acier.
- Par un mouvement des poignets, faire tournoyer la pince autour du brin principal : avec un peu d'habitude (c'est à dire après avoir gaché un demi rouleau d'acier), on arrive à faire un enroulement à spires jointives très serrées, le tout en moins de 2 secondes et sous l'oeil ébahi du débutant qui mesure alors tout le chemin qui lui reste à parcourir :-) Il n'y a pas de petit profit
Faire une empile juste à la bonne longueur sur une monture Drachko |
Question d'un lecteur: "J'ai commencé à monter mes propres montures, c'est plus économique quand on débute, donc mon problème se pose dans le montage des empiles : j'utilise de la crinelle gainée kevlar et de la Fibraflex de marque Cannelle.
Comment fait-t-on pour bien régler la longueur de l'empile juste avant de faire le noeud car celui-ci une fois serré dérègle la bonne longueur ?"
C'est l'éternel problème, notamment pour l'empile la plus courte qui ne laisse pas beaucoup de place pour faire le noeud. Il existe plusieurs méthodes, celle que je décris ici, mise au point par le guide de pêche aux carnassiers Dominique Lambert, est à mon avis la plus simple et la plus précise, de plus elle supprime le risque de vriller l'empile en acier lors du serrage du noeud.
1- Nouer l'empile côté épingle avec le noeud de votre choix, par exemple le noeud universel simple (on ne repasse qu'une fois dans la boucle).
2- Y enfiler un bout de gaine en plastique d'environ 1 cm (selon la taille de l'hameçon). Par exemple de la gaine de fil électrique ou autre, l'important c'est que cette gaine puisse être enfilée sur la hampe de l'hameçon triple en forçant ni trop ni trop peu.
Puis passer l'empile dans l'oeillet de l'hameçon et positionner ce dernier juste à la longueur voulue.
3- Replier l'empile sur la jonction entre deux branches du triple, la rabattre vers l'avant, la repasser dans l'oeillet puis la rabattre encore une fois vers l'arrière.
4- Enfiler la gaine sur la hampe de l'hameçon, ce qui emprisonne l'enroulement de l'empile. Ainsi prisonnière, une tresse acier ne peut pas glisser (faire un test de résistance pour s'en assurer, et en cas de doute faire un tour de plus avant d'enfiler la gaine.)
5- On remarque que la longueur minimale de l'empile est déterminée par la longueur de la gaine. Avec une gaine courte, par exemple 5 mm, il est possible de faire une empile très courte, comme sur la photo.
Toutefois, avec de l'acier gainé toujours plutôt raide, une empile trop courte aura tendance à écarter l'hameçon et à le faire sortir du poisson mort.
On peut reprocher à cette méthode d'être moins discrète que l'utilisation d'un noeud classique, mais en fait la gaine ajoute une touche de couleur sur l'hameçon ce qui n'est pas un mal. Pour plus de discrétion on peut utiliser de la gaine thermo-rétractable dont l'épaisseur est négligeable.
Enfin, il faut noter que ce système n'est pas réservé exclusivement à la confection d'empiles en acier. Il convient également pour des matériaux dépourvus d'acier, avec lesquels il est même possible de perfectionner le système pour obtenir des empiles à longueur variable.