Le troupeau de caribous de la rivière aux Feuilles se porte bien: les Québécois se font voler
Québec, le 26 avril 2013 - La Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FédéCP) est indignée par l’annonce au sujet de la chasse au caribou effectuée ce matin par le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP). Ce dernier a en effet avisé que la limite de récolte de caribous passera de deux à un seul par permis à partir de la saison 2014-2015 pour l’ensemble des zones du Québec. Du même coup, il annonce que le nombre de permis offerts par les pourvoyeurs dans les zones 22B et 23 Ouest passera de 2 526 à 5 051!
Pour les pourvoyeurs actifs en automne, qui accueillent les chasseurs non-résidents à la recherche de « trophées », cela représente une perte de récolte potentielle nette…d’un seul caribou. Pour les chasseurs québécois fréquentant la zone 22A, cela signifie toutefois une perte de récolte potentielle nette de 500 caribous par rapport aux modalités actuelles, et une perte de 3 500 bêtes potentielles par rapport aux modalités prévues par le plan de gestion qui devrait prévaloir (une baisse de récolte potentielle de 87,5 % par rapport à 2010).
Cette décision est aberrante et injustifiable. Dans notre province, les modalités de gestion des espèces qui sont prélevées doivent absolument reposer sur des considérations biologiques. Dans le cas du caribou, rien ne supporte la décision du gouvernement d’un point de vue biologique. En effet, dans ce cas si l’on se fie au plan de gestion établi, lorsque la population d’un troupeau se situe à plus de 400 000 têtes, ce qui est présentement le cas pour le troupeau de la rivière aux Feuilles, elle se trouve à un niveau qui permet une chasse sportive de niveau élevé.
Rappelons qu’à la suite des inventaires récents, ceux-ci démontrent que le troupeau de la rivière aux Feuilles présente des signes de stabilité à un niveau qualifié de maximal par le plan de gestion. La FédéCP s’attendait donc en toute logique, à un retour aux modalités de gestion qui prévalaient avant 2010. Elle constate malheureusement que les Québécois se font voler une ressource faunique qui leur appartient de juste droit.