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Patrick Campeau @
Lorsqu’on réserve un forfait dans une pourvoirie, il est important de bien se renseigner pour être certain que l’endroit répond vraiment à nos attentes.
L’été dernier, j’ai été invité à participer à une tournée de presse dans une belle région du Québec. Contrairement à l’habitude, c’est une tierce personne qui a planifié mes visites. J’ai pris quelques minutes pour parler aux deux pourvoyeurs qui m’invitaient, question de savoir quoi apporter comme équipement de pêche. Une brève visite sur le site Inter­net de l’un de ceux-ci m’en a beaucoup appris sur l’endroit en question. Toutefois, pour ce qui est du deuxième, il n’y avait qu’une simple page de présentation qui ne contenait pas vraiment de photos et d’infos. J’aurais alors dû me renseigner davantage…
Nous nous sommes donc envolés vers ce lieu, dont je ne mentionnerai pas le nom, car je considère qu’il était de ma responsabilité de me renseigner adéquatement avant mon départ.
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La majorité des pourvoyeurs proposent des installations en bon état
Une visite mémorable
Avant de poser l’avion, le pilote a survolé le lac à trois reprises. Nous avons alors pu voir les installations du haut des airs. Et nous avons été étonnés de constater qu’il y avait plusieurs tas de ferraille et de déchets juste derrière les chalets. Les toitures des habitations semblaient drôlement usées et en mauvais état, mais cela ne nous concernait pas vraiment.
Quand nous sommes arrivés à destination, les deux propriétaires nous ont très gentiment accueillis. Sur cet aspect, il n’y avait rien qui clochait. Ils nous ont assigné un chalet et nous sommes allés y déposer nos bagages en vitesse. Nous n’avons pas vraiment pris le temps de regarder les lieux, car le lunch était prêt et nous étions affamés.
Nous nous sommes donc rendus dans l’auberge du pourvoyeur. Un client était sur place et discutait avec ce dernier. Il se plaignait de l’état des lieux et, surtout, du fait que son épouse avait vu trois grosses couleuvres dans le chalet, derrière le réfrigérateur. Légèrement embarrassé, notre hôte a dit à la personne insatisfaite qu’il irait la voir un peu plus tard. Dès qu’il eut franchi la porte, il nous dit : « Tu parles d’un maudit “chialeux”. Il s’énerve parce qu’il y a trois bibittes dans son chalet. Après tout, on est dans le bois. » Et il a ajouté : « L’an dernier, dans le chalet où vous couchez, un client s’est glissé dans son sac de couchage et il a senti que ça bougeait à ses pieds. Il s’est alors aperçu qu’il y avait une couleuvre dans son lit. Ce monsieur-là, il aurait eu raison de capoter, lui… »
Je n’ai pas peur des reptiles, mais comme beaucoup, je ne les aime pas. Enco­re moins quand je vais coucher dans un chalet où des couleuvres se sont introduites dans le sac de couchage de quelqu’un. Tout le reste de la journée et du séjour, nous avons pensé à ce scénario plutôt moche et je vous avoue que j’ai ouvert et secoué mon sac avant de m’y coucher !
De mal en pis
Vers minuit, nous avons été réveillés à cause du vacarme que faisaient nos voisins, ces mêmes gens qui s’étaient plaints de la présence de reptiles dans leur habitation. Cette fois, le monsieur, le fils et la dame étaient en train de plier bagage pour retourner chez eux. Nous avons appris plus tard qu’en se levant pour aller à la salle de bains, au cours de la nuit, cette pauvre cliente a éclairé au plafond avec sa lampe de poche et y a vu une grosse couleuvre. Les fils se sont alors touchés, comme le dit si bien l’expression populaire !
