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Le samedi 2 octobre 2010
Sports Plein air, chasse et pêche
Chasse et pêche
Les appeaux électroniques
Patrick Campeau
Collaboration Spéciale
Toutes les fois que je vois un chasseur empoigner un appeau, siffloter une mélodie et réussir à attirer des oiseaux, des cervidés ou d'autres gibiers, cela m'impressionne toujours beaucoup. Comme plusieurs d'entre vous, je n'ai pas cette aptitude, car je n'ai malheureusement jamais pris le temps d'apprendre.
On trouve, en magasin, une multitude d'appeaux de toutes sortes. Il y en a des bons, des très bons et d'excellents. Pour un novice dans le domaine des imitations de vocalises animales, les appeaux se ressemblent tous. À vrai dire, ce dernier pourrait souffler dans un call à 300 $ et le résultat serait le même que dans un autre à 12 $ !
UN ALLIÉ À PILES
Depuis quelques années, on trouve des appeaux électroniques dans les présentoirs des marchands d'articles de chasse. À l'époque, la majorité de ces produits sonnaient un peu «cacanne». De nos jours, il s'agit d'une tout autre histoire. Il suffit maintenant de les mettre sous tension et d'appuyer sur une des touches, pour que, comme par magie, ces petites boîtes plastifiées émettent différentes vocalises animalières.
Il existe plusieurs types de produits, dont le prix peut varier de 15 $ à plusieurs centaines de dollars. Il y a des modèles miniatures qui tiennent dans le creux de la main et la gamme s'étend jusqu'à ceux qui fonctionnent avec plusieurs hautparleurs, des contrôles à distance, etc.
Pour un réalisme à toute épreuve, certains fabricants ont enregistré les appels de vrais animaux et ils réussissent à les rediffuser avec beaucoup d'efficacité.
AU BANC D'ESSAI
J'ai testé trois produits lors d'une rencontre dans un magasin à grande surface avec un représentant de la firme Maurice Sporting Goods.
Il y avait tout d'abord le Mini Cass Creek, pour le chevreuil. Ce dernier est vraiment abordable et il reproduit quatre différents sons, soit le buck, l'attente, le rattling et le faon.
Puis, pour l'orignal, j'ai écouté la réponse du mâle, l'appel agressif, le grognement, l'appel nuptial et la simulation de combat. Tous ces appels provenaient du modèle «Cass Creek Ergo Moose». Il offre plusieurs caractéristiques vraiment intéressantes.
Le modèle qui m'a le plus impressionné est le «Mini Phantom Moose» d'Extreme Dimension. En plus de reproduire les différents cris, il peut le faire à une intensité qui peut atteindre 110 dB. Ce qui est vraiment génial, c'est qu'on peut lancer deux appels différents en même temps, et, ainsi, faire des chevauchements sonores très intéressants. Contrairement à la plupart des appareils qui sont voués à un seul type de gibier, ce modèle est équipé d'une carte électronique interchangeable à peu de frais. Ainsi, on peut utiliser le Mini Phantom pour le cerf de Virginie, les prédateurs, le dindon sauvage, le wapiti, l'ours, l'oie blanche, la corneille et le canard. Il suffit d'acquérir la carte électronique appropriée.
LA LÉGISLATION
Au Québec, il est maintenant possible d'utiliser des appeaux électroniques pour tous les gibiers, sauf pour les sauvagines. Ce droit est toutefois encore accordé aux chasseurs d'oies des neiges.
Ces produits sont parfaits pour vous aider à vous familiariser avec les différents appels et ils agissent comme guide pour votre apprentissage. Lors de vos parties de chasse, si vous n'êtes toujours pas à l'aise d'appeler vous-même les gibiers, vous pourrez opter pour ces appeaux et espérer déjouer leur vigilance.
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De tout pour tous
Le 15 septembre dernier, nous apprenions en exclusivité au Journal de Montréal, sous la plume de Dany Doucet, que la population de caribous de la rivière Georges était radicalement passée de 850 000 bêtes à aussi peu que 75 000. Lorsque cette primeur a été publiée, j'étais à l'île d'Anticosti, en reportage. J'en ai donc profité pour rencontrer Dave Boulet, directeur général de la Sépaq Anticosti, afin de connaître son opinion sur cette situation qui prévaut dans le Grand Nord. Il faut savoir que ce dernier gère et exploite, avec son équipe, le plus gros cheptel de cerfs et la plus importante pourvoirie de chasse au chevreuil en Amérique du Nord. Selon ses dires, une population de grands gibiers, que ce soit pour l'orignal, le chevreuil ou le caribou, peut supporter un taux d'exploitation de 15 % de son cheptel sans aucun problème. En se référant au chiffre de 75 000 bêtes, qui a été publié, le troupeau pourrait supporter sans difficulté une récolte de plus de 11 500 caribous annuellement, à moins qu'une maladie ou qu'une prédation exceptionnelle survienne. Toujours selon ses propos, il n'y a pas de quoi paniquer, car nous sommes vraiment loin de ce compte, avec toutes les opérations actuelles de chasse qui se déroulent dans ce coin de pays. À titre de gestionnaire, il opterait pour sa part, pour un statu quo au niveau des récoltes pour les prochaines années.
Saviez-vous que ....?
Les mangeoires vous permettent de nourrir les chevreuils et de les garder à proximité de votre territoire de chasse. Il est possible de s'en fabriquer une, en se servant d'un tuyau ABS de huit pouces de circonférence et de quatre pieds de hauteur. La première étape consiste à coller un coude à 45 degrés, orienté vers le haut, sur l'extrémité du bas. Ensuite, mettez un capuchon à pression ou qui se visse sur la partie supérieure. Il ne vous reste plus qu'à le remplir de bouffe et à le suspendre à la verticale, à environ un mètre de hauteur. La nourriture descendra alors par gravité, au fur et à mesure que les cerfs s'en régaleront.
